La BCE fournit 15 milliards d’euros aux banques avant le week-end de Pâques
Un symbole euro devant la Banque centrale européenne à Francfort, en Allemagne, le 28 juin 2005 (Photo : John MacDougall)
[20/03/2008 16:24:24] FRANCFORT (AFP)
La Banque
centrale européenne (BCE) a fourni jeudi 15 milliards
d’euros au marché monétaire, via une
opération de réglage fin à la veille d’un
week-end prolongé en raison des fêtes de Pâques.
Au total, 44 banques ont pris part à l’opération,
selon un bref communiqué de la BCE destiné aux
marchés financiers. La demande des banques a
été très forte, atteignant 65,8 milliards en tout.
Cette opération de refinancement rapide s’est faite au
taux marginal de 4,13% et au taux moyen pondéré de
4,20% et elle arrivera à maturité le 25 mars.
Il s’agit de couvrir les besoins des banques commerciales en
liquidités au cours du week-end prolongé de
Pâques, alors que les marchés restent très
nerveux. Vendredi et lundi sont en effet des jours
fériés en Allemagne en raison du Vendredi Saint et
du Lundi de Pâques.
La BCE répète depuis des mois qu’elle continuera
à intervenir massivement sur les marchés pour
redonner de l’air aux banques commerciales, alors que la
crise financière ne cesse de s’étendre.
La semaine dernière, c’est l’américaine Bear
Stearns qui a été sauvée in extremis, promise
à prix cassé à sa compatriote JPMorgan avec
l’aide de la Réserve fédérale américaine.
Dans la zone euro, le principal taux interbancaire, l’Euribor
à trois mois, reste très élevé, avec un
pic à 4,66% mercredi, un niveau jamais atteint depuis
début janvier.
Pour éviter qu’il ne s’éloigne trop des taux
directeurs de la BCE, dont le principal est toujours à
4%, l’institution de Francfort (ouest) multiplie les
opérations pour injecter de nouvelles liquidités.
“Ces dernières semaines, les tensions avaient de
nouveau augmenté. L’action d’aujourd’hui (jeudi, ndlr)
a tout de suite eu un effet sur l’Euribor. La question n’est
pas tellement de savoir s’il baisse de nouveau. C’est
déjà un succès pour la BCE si les tensions
arrêtent d’augmenter”, a réagi, interrogé
par l’AFP, Michael Schubert, économiste à la Commerzbank.