La Bourse de New York en hausse, toujours guidée par Nike
La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)
[20/03/2008 21:04:39] NEW YORK (AFP)
La Bourse
de New York était solide jeudi à mi-séance,
les investisseurs se lançant à une chasse aux
bonnes affaires après de très bons résultats
trimestriels de Nike, et une contraction moins faible que
prévu de l’activité industrielle: le Dow Jones
gagnait 0,78% et le Nasdaq 0,66%.
Vers 15H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA)
progressait de 94,19 points à 12.193,85 points et
l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de
14,55 points à 2.224,51 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 prenait quant
à lui 9,91 points à 1.308,33 points (+0,76%).
“Le marché fait l’objet d’une chasse aux bonnes
affaires”, indiquaient les analystes du site
d’informations financières Briefing.com.
Pour cette dernière séance de la semaine avant un
long week-end — les marchés américains sont
fermés pour le vendredi de Pâques — les
investisseurs saluaient en effet les “très bons
résultats trimestriels de Nike, qui ont largement
dépassé les prévisions du marché”,
expliquait Mace Blicksilver, analyste au cabinet MarbleHead
Asset Management.
Nike (+5,98%) a vu son bénéfice trimestriel bondir
de 32%, grâce notamment à une nette progression
des ventes du groupe.
Pour M. Blicksilver, Nike “montre qu’une entreprise peut
encore très bien s’en sortir dans ce contexte de
ralentissement économique”.
Les investisseurs réagissaient aussi favorablement au
repli des matières premières, l’or et le
pétrole notamment, dont l’envolée, lors des jours
précédents, leur faisait redouter des
dégâts sur la consommation, premier moteur de la
croissance américaine, selon les analystes.
Le baril d’or noir est monté au niveau historique de
111,80 dollars et l’or à 1.033,90 dollars l’once.
En outre, l’activité industrielle de la région de
Philadelphie (nord-est des Etats-Unis), qui s’est moins
contractée en mars (-17,4 points) par rapport aux
attentes (-18 points), soutenait aussi la tendance, estimait Briefing.com.
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont
elles ressorties à 378.000 la semaine dernière,
soit beaucoup plus que les 360.000 demandes prévues par
les analystes.
Au-delà de
Nike, d’autres valeurs se distinguaient, tel le groupe de
messagerie FedEx, qui reculait seulement de 0,36%, bien
qu’il eut abaissé ses prévisions pour la
troisième fois depuis l’automne.
Après le succès de son entrée en bourse la
veille, l’émetteur de cartes de crédit Visa en a
profité pour faire jouer l’option de surallocation, lui
permettant de relever à 19,1 milliards de dollars le
montant total des capitaux levés lors de cette
opération. Le titre bondissait de 11,72%.
La banque d’affaires Bear Stearns (+6,01%) revenait au devant
de la scène jeudi, l’un de ses actionnaires laissant
entendre qu’il pourrait encourager ses dirigeants à
“envisager d’autres transactions stratégiques ou
alternatives” que la banque JPMorgan. En outre le
régulateur boursier SEC enquête sur la suite
d’événements qui a conduit à son
effondrement, selon le Wall Street Journal.
Merrill Lynch (+4,78%), qui pourrait faire état de
dépréciations d’actifs accrues, a porté
plainte contre le rehausseur de crédits SCA, qu’elle
accuse de se défausser.
Citigroup voyait pour sa part son action monter de 6,12%,
alors qu’il s’apprête à licencier 2.000 personnes
avant la fin du mois, selon le New York Times.
Enfin, le titre du groupe de médias et d’affichage
extérieur Clear Channel Communications montait de
2,27%, en dépit de l’intensification des rumeurs de
marché portant sur un échec de son rachat.
Mercredi Wall Street avait cédé plus de la
moitié des gains engrangés la veille suite à
une baisse drastique des taux d’intérêt
américains, destinée à relancer la
croissance: le Dow Jones avait perdu 2,36%, le Nasdaq 2,57%
et le SP 500 2,43%.
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement
du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,356%,
contre 3,362% mercredi soir, et celui à 30 ans à
4,190%, contre 4,222% la veille.