Fréquences télécoms aux USA : Verizon et ATT grands gagnants, Google battu

 
 
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Une affiche du géant internet Google (Photo : John MacDougall)

[21/03/2008 07:38:42] WASHINGTON (AFP)
Il n’y aura
pas de Google Telecom: c’est l’opérateur de
téléphonie mobile Verizon, n°2 aux
Etats-Unis, qui a remporté aux enchères
l’essentiel du bloc de fréquences télécoms
couvrant l’ensemble du territoire américain, pour plus
de 4,7 milliards de dollars.

Alors que le groupe internet avait proposé 4,713
milliards pour ce bloc de fréquences vendu par le
gouvernement américain, c’est finalement Verizon qui a
remporté l’enchère de justesse en offrant 4,74
milliards pour l’ensemble des régions, sauf l’Alaska et
Porto-Rico remportés par d’autres.

Dans ces enchères qui ont rapporté au gouvernement
un total de 19,5 milliards, Verizon a conquis la part du
lion, dans une bataille acharnée pour les grosses
villes contre son rival ATT, le premier opérateur américain.

A eux deux, leurs offres gagnantes totalisent plus de 16
milliards de dollars, soit plus de 80% du montant total
qu’ont rapporté les enchères.

Verizon a conquis le bloc de fréquences nationales mais
aussi plus de 100 blocs de fréquences régionales,
pour lesquelles il a offert près de 5 milliards de
dollars, dont près de 900 millions de dollars pour
Chicago, 429 millions pour la zone de New York-Long Island
et plus d’un milliard de dollars pour deux licences couvrant
la région de Los Angeles.

Au total le groupe dépensera environ 9,6 milliards de
dollars, une stratégie qui vise clairement à
tenter de rattraper ATT en étendant sa couverture.

Mais ATT n’a pas hésité a dépenser environ 6
milliards de dollars pour acheter des dizaines de licences
régionales, dont 884 millions pour New York/Newark et
365 millions pour Philadelphie.

Les autres opérateurs candidats n’ont ramassé que
des miettes.

Verizon s’est dit très satisfait du résultat et a
précisé que cette acquisition lui apportera
“les fréquences nécessaires pour continuer
à renforcer les recettes provenant de la transmission
de données”, et “satisfaire la prochaine vague
de services et appareils électroniques” mobiles.

Il a précisé avoir remporté un bloc national
couvrant 298 millions de personnes, ainsi que 102 licences
pour des zones locales couvrant au total 171 millions de personnes.

La FCC (Federal Communications Commission) vendait au total
1.091 fréquences du spectre des 700 MHz, que doivent
abandonner les chaînes de télévision,
contraintes de passer au numérique en 2009.

Ces fréquences, qui traversent les murs et peuvent
transporter beaucoup de données en très haut
débit, sont idéales pour l’internet sur appareil mobile.

Pour le consommateur américain, ce sera en tout cas une
nouvelle donne, car la FCC a posé comme condition au
vainqueur du bloc de fréquences nationales d’ouvrir ce
nouveau réseau à tous les appareils mobiles et
à tous les logiciels à télécharger.

Une petite révolution dans le pays où jusqu’ici les
opérateurs font la loi, en sélectionnant
téléphones et applications, et en
“bloquant” les appareils pour qu’ils ne puissent pas
être utilisés sur d’autres réseaux.

Tout fabricant de portables, comme Apple et son iPhone, ou
tout fabricant de logiciels pour mobile comme Google,
peut-être allié à des fabricants de
téléphones sans marque, auraient donc
automatiquement ce réseau à leur disposition.

“Les exigences d’une plate-forme ouverte permettront aux
consommateurs d’utiliser l’appareil de leur choix et de
télécharger dessus tous les logiciels et
applications qu’ils désirent dessus”, a
souligné la FCC.

 21/03/2008 07:38:42 – © 2008 AFP