France : stabilisation du chômage autour de 7,5% au 1S, selon l’Insee
Un salarié dans une usine de Nîmes le 14 juin 2007 (Photo : Pascal Guyot)
[21/03/2008 07:38:42] PARIS (AFP)
Le
chômage, qui a baissé en 2006 et en 2007, devrait
se stabiliser au premier semestre 2008 “autour de
7,5%” de la population active en France
métropolitaine, selon l’Insee, qui mise sur un
ralentissement des créations d’emploi.
Dans sa note de conjoncture publiée vendredi,
l’Institut national de la statistique et des études
économiques estime que “le taux de chômage au
sens du Bureau international du travail resterait stable
à 7,5%” (environ 7,8% avec les Dom),
“après deux ans de baisse quasi ininterrompue et
une nouvelle forte baisse au quatrième trimestre 2007”.
Au quatrième trimestre 2007, “le taux de
chômage (7,5%) a baissé plus fortement que ne le
suggèrent l’augmentation de l’emploi et la hausse
tendancielle de la population active”, observe
l’institut. “L’ampleur de cette baisse nous a un peu
surpris”, admet Eric Dubois, chef du département de
la conjoncture, qui invoque “un aléas
statistique” comme explication.
Au cours du premier semestre 2008, les créations
d’emploi (96.000) seraient encore “soutenues” mais
“moins dynamiques” en raison du tassement de la
croissance et de la baisse des contrats de travail
aidés. Plus de 350.000 emplois ont été
créés en 2007.
Dans l’industrie, 35.000 emplois devraient être
détruits au premier semestre (-41.000 en 2007). Dans la
construction, l’emploi augmenterait “un peu moins
rapidement” avec 23.000 créations d’emploi (+59.000
en 2007). Et dans le tertiaire marchand, l’emploi
croîtrait de 89.000 postes (+276.000 en 2007).
Par ailleurs, l’Insee considère que la loi en faveur du
travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA) devrait
avoir à court terme un impact
“modéré” sur la durée du travail car
“le ralentissement de l’activité limiterait le
besoin d’heures supplémentaires pour les entreprises”.
L’institut laisse aussi entendre que la loi TEPA n’aurait
pas augmenté sensiblement le recours aux heures
supplémentaires, en notant que les résultats du
quatrième trimestre 2007 “sont comparables à
ceux de l’année 2005, mais probablement un peu
supérieurs si l’on tient compte du délai de
montée en charge du dispositif”.
Les données de l’Acoss faisaient état de sept
heures supplémentaires en moyenne par salarié au
quatrième trimestre dans les entreprises de plus de 10
salariés, contre environ huit heures dans
l’enquête Insee de 2005 sur le coût de la main
d’oeuvre et la structure des salaires.
“Cette comparaison doit être interprétée
avec prudence à la fois parce que la montée en
charge du dispositif actuel n’a pas été
instantanée et parce que les sources d’information sont
de nature différente”, prévient l’Insee.