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C’est un Tunisien qui a remporté le Grand Prix de la Meilleure Baguette de
Paris 2008. Anis Bouabsa a ainsi été couronné meilleur boulanger, devançant
142 prétendants. Le Tunisien devient, pour une année un symbole français, au
même titre que le béret. Et c’est lui qui aura l’honneur de livrer le pain
quotidien de l’hôte de l’Elysée, d’origine hongroise, comme chacun le sait.
Un boulanger qui officie à la limite du 18ème arrondissement de
Paris. Au carrefour de la rue Tristan Tzara, un poète on ne peut plus
français… Aux lointaines origines roumaines !
Anis a souligné : «Ici, c’est un petit village, tout le monde se connaît et
les gens sont fiers de ma réussite». Un village global, serions-nous tentés
d’ajouter. Puisque nous avons nous-mêmes appris la nouvelle, dans le très
germanique «Spiegel». Et c’est l’Italienne Carla Bruni, qui mordra avec
appétit dans la baguette tuniso-française, comme s’est plu à relever un
journaliste allemand décidément bien impertinent.
En bon boulanger, notre Anis s’est plu à rappeler qu’il se lève à 3h du
matin pour terminer sa journée bien tard dans la soirée. Et il n’a pas
attendu les slogans de campagnes pour se réveiller aux aurores. Et notre
cordon bleu est bon, comme le pain frais !
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