L’OCDE favorable à des liens étroits avec la Chine, voire son adhésion

Le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria le 14 février 2008 à Paris (Photo : Dirk Waem)

[25/03/2008 11:35:39] PEKIN (AFP)
Le
secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria a
plaidé mardi à Pékin pour une plus grande
implication de la Chine au sein de l’organisation, voire son
adhésion, tout en précisant que cette question
n’était pas à l’ordre du jour.

“On ne voit pas l’Organisation pour la coopération
et le développement économiques (OCDE) importante,
pertinente pour le développement du monde, sans avoir
la Chine très, très, proche de nous, comme membre
de plein droit peut-être”, a dit M. Gurria.

“Ca dépend de ce que la Chine veut (…) S’il elle
veut être membre de plein droit, ça serait
très bien”, a-t-il ajouté, lors d’une
conférence de presse.

L’ancien ministre mexicain a rappelé que la Chine
faisait partie des cinq pays avec lesquels le conseil
ministériel de l’OCDE avait souhaité en mai 2007
une coopération renforcée, comptant aussi le
Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Indonésie.

Mais “seuls cinq autres négocient aujourd’hui leur
adhésion: Russie, Chili, Slovénie, Estonie et
Israël (…) qui devraient devenir membres au cours des
prochaines années”, a-t-il souligné.

“Les autres n’ont pas exprimé un intérêt
particulier pour une adhésion formelle”, a-t-il affirmé.

Angel Gurria a dit souhaiter avec Pékin “une
coopération plus structurée, plus
organisée” ainsi qu’une “plus grande
participation” de la Chine à l’OCDE.

Auparavant, présentant une édition
révisée des “Performances économiques de
la Chine à long terme”, le secrétaire
général avait souligné le poids de ce pays
désormais dans le monde.

En termes de produit intérieur brut, “la Chine va
dépasser les Etats-Unis. L’ouvrage révisé met
même une date: 2015. Certains disent 2020, ou 2025. Ce
que nous disons c’est que ça va arriver”, a-t-il commenté.

“Il est vraisemblable que la Chine représente un
quart du PIB mondial en 2030”, écrit
l’économiste Angus Maddison, dans ce livre.

Toutefois, à cette date, le PIB par habitant serait
seulement du niveau atteint par l’Europe de l’Ouest et le
Japon vers 1990, selon la même source.