Bourse de Paris : le CAC 40 clôture en forte hausse (+3,49%)
Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)
[25/03/2008 22:05:24] PARIS (AFP)
La Bourse
de Paris s’est nettement reprise mardi, le CAC 40 grimpant
de 3,49%, au lendemain d’une forte hausse à la Bourse
de New York qui a aidé certains poids lourds de la cote
parisienne à remonter brusquement.
Après une pause de quatre jours pour Pâques,
l’indice parisien a progressé de 158,28 points à
4.692,00 points, dans un volume de transactions de 7,0
milliards d’euros.
Cette performance rappelle celle vue une semaine
plutôt (+3,42% le 18 mars) lorsque le marché avait
anticipé une baisse des taux de la Réserve
fédérale américaine. Mais elle ne compense
que faiblement la baisse du CAC 40 depuis le début de
l’année, puisque l’indice est à son niveau de
décembre 2005 ou encore d’octobre 1999.
Par ailleurs, il a échoué de très peu
(4.699,90 points) à franchir en séance la barre
des 4.700 points, niveau qui n’a plus été vu en
clôture depuis le 5 mars.
Londres a gagné 3,53%, Francfort 3,24% et l’Eurostoxx
50 3,59%.
“La principale nouvelle qui a eu de l’impact a
été le quintuplement de l’offre de JPMorgan sur
Bear Sterns. Cela a aidé les financières qui
pèsent lourd dans l’indice”, a commenté un
vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP.
Lundi, alors que la Bourse de Paris était fermée,
la Bourse de New York avait terminé en forte hausse
(+1,52% pour le Dow Jones) après le relèvement de
l’offre de rachat de la banque américaine Bear Stearns
par sa consoeur JPMorgan Chase.
“Mais il s’agit plus d’un rattrapage que d’une nouvelle
tendance. C’est une secousse typique des marchés de
krach, sachant que nous sommes dans un krach rampant en
Europe depuis le 1er juillet”, a-t-il poursuivi.
“Enfin il y a un peu de phénomène d’habillage
de bilan puisqu’il ne restait aux gestionnaires de
portefeuille que cinq séances pour redresser les
chiffres d’un premier trimestre épouvantable pour
eux”, selon la même source. Ce mouvement consistant
à racheter les actions qui ont connu les meilleures
performances pousse généralement les indices
boursiers à la hausse.
Le regain n’a pas été affecté par les mauvais
chiffres de la confiance des consommateurs américains,
qui a chuté en mars au niveau le plus bas en cinq ans,
selon l’institut privé de conjoncture Conference Board .
“La statistique recouvre une période impossible,
où se sont accumulées toutes les mauvaises
nouvelles imaginables. Je peux comprendre que le marché
ne la prenne pas trop au sérieux. Il s’agit d’un
passé récent, mais c’est tout de même du
passé”, a estimé le vendeur d’actions.
BNP Paribas (+4,45% à 64,25 euros), Crédit
Agricole (+4,82% à 20,22 euros), Société
Générale (+4,86% à 64,31 euros) et Dexia
(+6,32% à 18,35 euros) ont profité d’un regain
d’optimisme sur les valeurs financières.
PPR (+8,09% à 91,76 euros) et Hermès (+7,31%
à 80 euros) ont été favorisés par les
excellents résultats annuels de Tiffany and Co, le
bijoutier américain.
EDF (-2,18% à 54,62 euros) a reculé après la
parution d’informations de presse faisant état d’une
possible offre sur le troisième électricien
espagnol Union Fenosa.
Kaufman et Broad (-8,11% à 25,50 euros) a
évolué à contre-courant après la
publication jeudi soir de résultats trimestriels
montrant un ralentissement de son activité, de
même que NRJ Group (-8,47% à 5,40 euros)
après la présentation mardi de ses résultats
annuels, indiquant une forte baisse du résultat opérationnel.