Il aura fallu à la justice près de deux
ans pour trouver une solution au conflit opposant depuis près de dix-huit
ans les héritiers de feu Ali Mheni concernant le partage de l’héritage de celui qui
fut le magnat du BTP en Tunisie, jusqu’à la fin des années quatre-vingts. En
effet, le tribunal de première de Tunis a adopté, fin février, le plan de
partage proposé par l’expert Salah Dhibi qui a partagé les actions et les
immeubles laissés par feu Ali Mheni entre ses neuf héritiers.
Conformément à ce partage, une partie de
l’héritage va à MM. Mohamed Raouf Mheni et Bouraoui Mheni qui se voient
attribuer chacun 50% de huit sociétés (Entreprises Ali Mheni, Tannerie
Moderne de la Manouba, Société Tunisienne des Ateliers Métallurgiques Mheni,
Société de Marbrerie Centrale, Hôtel El Hana international Tunis,
Briqueterie Ali Mheni, Préfabriqué Ali Mheni, et Produits Spéciaux Ali Mheni)
et 25% de la société JAM (Société Nouvelle Jelloul et Ali Mheni).
L’épouse du défunt, Mme Zeineb Ghachem
veuve Ali Mheni, obtient quant à elle 48% de la société Miramar (dont son
fils aîné Amara Mourad Mheni détient le reste du capital, soit 52%). La mère
et son fils aîné obtiennent également 79% d’une villa sise à Foundouk
Choucha.
Chacune des filles de feu Ali Mheni s’est
vue attribuer le contrôle total d’un des hôtels du groupe. Il s’agit de Mme
Alia Mheni (100% de la Société Hôtelière et Touristique El Hana Hannibal
Palace), de Mme Faouzia Mheni (100% de la société hôtelière et touristique Mheni -SOHOTOMI), de Mme Mounira Mheni (100% de la Société Hôtelière et
Touristique El Hana Palace), de Mme Monia Mheni (100% de la Société
Hôtelière et Touristique Chams El Hana), et de Mme Sarra Mheni (100% de la
Société Complexe Hôtelier et Immobilier Skanes El Hana).
Quant aux terrains propriété du groupe,
le tribunal a décidé de les mettre en vente «afin de régler les dettes des
sociétés cautionnées par feu Ali Mheni», nous précise M. Mounir Gribaa,
avocat des héritières Mme Alia Mheni et Faouzia Mheni.
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