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C’est lors d’un colloque international sur le reprofilage du tourisme, qui
vient de se tenir à Tunis, que l’un de nos experts dans ce domaine s’est
indigné de ce qu’un patrimoine géologique datant de 250 millions d’années
avant J.-C., une riche préhistoire, une multitude de brillantes
civilisations et de cultures plusieurs fois millénaires n’aient pas été
mises au service du tourisme tunisien.
Une autre vision et une autre approche aux perspectives extrêmement
prometteuses qui se basent sur un immense patrimoine situé à la croisée des
chemins, au nord du continent africain, au cœur de la Méditerranée, face à
l’Europe, entre le Sud et le Nord, entre l’Occident et l’Orient…
Certes, ce ne sont pas tous nos visiteurs qui s’intéressent au tourisme
culturel, mais c’est à nous de susciter l’intérêt des plus réfractaires, en
les surprenant, en les étonnant, en rendant le tourisme synonyme de
découverte.
Il faut mettre en avant cette Tunisie héritière à la fois des Berbères, de
Carthage et de l’Ifriqya et synthèse des influences phénicienne, punique,
romaine, grecque et latine, spartiate, pompéienne, égyptienne, ptoléméenne,
macédonienne, perse, thèbe, vandale, byzantine, arabo-musulmane dans toute
sa diversité, asiatique, espagnole, turque, italienne, française ou
francophone…
Notre créativité ne devrait s’arrêter nulle part, pour englober les sciences
de la terre et de l’homme, l’écosystème, l’écologie, l’environnement, la
faune et la flore, l’archéologie, la préhistoire, l’histoire, les sciences
sociales et humaines dont l’ethnologie, la philosophie, la sociologie, la
littérature, la poésie, toutes les formes d’art dont celui de la mosaïque,
les arts populaires, l’artisanat, la calligraphie, l’architecture, la
sculpture, la musique, le chant, le théâtre, le cinéma, la gastronomie, les
croyances, la morale, les mœurs, les coutumes, les mythes et les symboles…
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