[02/04/2008 07:42:41] PARIS (AFP) Noël Forgeard, ancien coprésident d’EADS, a affirmé mercredi dans Le Parisien être “innocent” et que l’enquête de l’AMF accusant certains dirigeants du groupe d’aéronautique de délit d’initié avait été “menée à charge”. “Je suis innocent (…). L’enquête de l’AMF (Autorité des marchés financiers ndrl) a été menée à charge”, a déclaré l’ancien coprésident, contraint au départ en juillet 2006 après la révélation des retards du programme A380. Interrogé sur la vente de ses stocks-options en mars 2006, M. Forgeard a indiqué n’avoir “commis aucune infraction”. M. Forgeard a vendu la moitié de ses stock-options EADS trois mois avant l’annonce des retards de l’avion géant. Toutefois, “si l’on en juge ce qui a, injustement à mes yeux, suivi la vente de ces stocks-options, je pense a posteriori que j’aurais mieux fait de ne pas le faire”, a-t-il reconnu. “Les enquêteurs se sont surtout intéressés aux faits susceptibles de justifier un soupçon et pas aux éléments de défense”, a poursuivi l’ancien coprésident. “Dans un groupe tel qu’EADS à l’actionnarait complexe, la communication avec le marché résulte d’un consensus interne du conseil d’administration. Imaginer que toutes ces personnes aient pu s’entendre pour distiller une information trompeuse au marché est parfaitement irréaliste”, a-t-il justifié. L’AMF a annoncé mardi le lancement d’une procédure de sanctions pour délits d’initiés et mauvaise communication financière contre EADS, visant certains dirigeants mais aussi le groupe lui-même. L’Autorité ne cite aucun nom. Mais, selon une source proche du dossier, 17 personnes sont visées ainsi qu’EADS et ses actionnaires français Lagardère SCA et allemand Daimler en tant que personnes morales. |
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