[02/04/2008 09:04:39] BERLIN (AFP) Axel Weber, un des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a une nouvelle fois douché les espoirs d’une baisse des taux prochaine en zone euro, et prévenu que la crise financière était loin d’être terminée, dans un entretien au quotidien Bild publié mercredi. “L’inflation élevée en ce moment me cause du souci”, a déclaré M. Weber, qui est aussi président de la banque centrale allemande Bundesbank . “Nous devons observer cela très attentivement et si nécessaire, en tant que banque centrale, agir pour que les pressions sur les prix ne se renforcent pas.” Des propos qui laissent entrevoir une hausse plutôt qu’une baisse des taux directeurs par la BCE. De nombreuses voix s’élèvent pourtant en Europe pour plaider une baisse des taux, au vu des menaces qui pèsent sur la conjoncture. Mais l’institution européenne, et notamment M. Weber lui-même, n’a cessé de rappeler sa mission d’enrayer l’inflation. Celle-ci s’est établie à 3,5% en zone euro en mars, un record historique. Pour M. Weber, “la vigueur économique est intacte” en Allemagne, et ce malgré les soubresauts des marchés financiers. Ceux-ci sont loin d’être terminés, prédit-il: “Tant que la chute des prix de l’immobilier aux Etats-Unis se poursuit, il faut compter avec des turbulences.” Un avis partagé par Joaquin Almunia, commissaire européen aux Affaires économiques, qui a déclaré dans un entretien au quotidien Frankfurter Rundschau de mercredi: “Nous n’avons pas encore de vue d’ensemble de l’ampleur des pertes, les banques n’inspirent pas encore confiance.” Mais “les économies européennes sont mieux armées que les autres contre la crise”, a-t-il ajouté, un point de vue souvent exprimé ces dernires temps par les responsables européens. En Allemagne par exemple, même si les banques ont été touchées, “le système financier allemand est fondamentalement sain”, pour M. Weber. Il a appelé les établissements financiers à la transparence concernant leur exposition à la crise et leurs pertes. “Les propriétaires de ces banques, qu’elles soient publiques ou privées, doivent assumer les pertes, sinon personne ne tirera de leçon de la crise”, a-t-il poursuivi. |
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