[02/04/2008 11:01:52] MADRID (AFP) L’autorité espagnole des marchés (CNMV) a suspendu mercredi matin la cotation du titre du promoteur en difficultés Colonial, emblème de l’âge d’or de l’immobilier espagnol de la dernière décennie. Colonial, ployant sous une dette de 8,9 milliards d’euros (à fin 2007), est en train de céder des actifs pour tenter de se refinancer. Le groupe a annoncé lundi soir qu’il était prêt à vendre l’intégralité des 84% qu’il détient de sa filiale française SFL, alors qu’auparavant il ne souhaitait en vendre que 33%. A cette occasion, il a déclaré qu’il “continuera à évaluer toute autre mesure qui contribuerait au refinancement de la dette”. Selon le quotidien Expansion de mercredi, le promoteur Metrovacesa, ainsi que son ancienne filiale devenue indépendante Gecina, figurent parmi les acheteurs potentiels de SFL, même s’ils s’en défendent. Colonial a annoncé le 23 mars qu’il avait obtenu, après négociations, la confiance de ses principaux créanciers, les banques Goldman Sachs, Eurohypo, Calyon et Royal Bank of Scotland (RBS), qui regroupent environ plus des deux tiers de la dette du groupe immobilier (6,4 milliards d’euros). Ces opérations surviennent après l’échec d’un projet de rachat de la compagnie par le fonds souverain de Dubaï ICD, qui laissait penser depuis fin janvier que Colonial pourrait être racheté. Par ailleurs, selon El Economista de mercredi, la caisse d’épargne La Caixa et la banque Banco Popular pourrait venir au secours de Colonial, en prenant possession des actions du groupe que l’ancien patron du promoteur, Luis Portillo a déposé chez eux en gage en l’échange de financement (365 millions d’euros pour Popular, 161 millions pour La Caixa). La Caixa et Popular deviendraient ainsi les premiers actionnaires de Colonial, selon el Economista qui cite des sources du secteur. Colonial est sorti de l’indice Ibex-35 lundi soir, remplacé par le groupe d’ingénierie industrielle Tecnicas Reunidas. |
||
|
