[02/04/2008 15:01:11] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York se repliait légèrement mercredi en matinée, après que le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke eût évoqué la possibilité d’une récession économique devant le Congrès américain: le Dow Jones cédait 0,23% et le Nasdaq perdait 0,06%. Vers 14H15 GMT, alors qu’il a engrangé près de 400 points la veille, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) abandonnait 28,50 points à 12.625,86 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 1,37 point à 2.361,38 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait lui de 0,18%, soit 2,53 points, à 1.367,65 points. Mardi, Wall Street s’était envolé pour le premier jour du trimestre sur l’espoir que la fin de la crise du crédit était proche, au regard du succès des levées de fonds des banques Lehman Brothers et UBS: le Dow Jones avait bondi de 3,19%, le Nasdaq de 3,67% et le SP 500 de 3,59%. “Considérant les gains d’hier, le marché montre une bonne résistance”, a souligné Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. A la réouverture du marché, c’est l’emploi, dont la robustesse est perçue comme le signal de la résistance de l’économie en général, qui avait permis aux indices de se maintenir dans un premier temps. Le cabinet de gestion en ressources humaines ADP a déterminé qu’en mars, le secteur privé américain avait gagné 8.000 emplois, alors qu’il en avait détruit le mois d’avant. “Le marché a réagi favorablement à ce rapport car il est meilleur que ce qui était anticipé et donne le ton de manière positive pour le rapport” officiel du marché du travail américain, très attendu vendredi, a commenté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com. Mais l’enthousiasme du marché s’est ensuite quelque peu effacé avec le début de l’audition du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, devant le Congrès américain sur les perspectives de l’économie. “Le produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu’il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement”, a affirmé M. Bernanke lors de son discours. “Bernanke n’a rien dit de vraiment surprenant, mais il a toutefois fait une concession en évoquant la possibilité d’une contraction de l’économie, c’est quelque chose de nouveau” dans sa bouche, a commenté M. Cardillo. Par ailleurs, le président de la Fed a justifié l’intervention de la banque centrale dans le sauvetage de la banque Bear Stearns par les risques de dégâts “graves” sur l’ensemble de l’économie. Ainsi, alors que la Fed a donné son feu vert, dans des délais particulièrement rapides, à son acquisition de Bear Stearns (-0,18% à 10,83 dollars), JP Morgan cédait 0,32% à 46,47 dollars. En revanche, Monsanto (-4,04% à 108,39 dollars) voyait ses résultats trimestriels sanctionnés, le marché attendant toujours mieux de ce groupe en plein essor, dont le bénéfice a plus que doublé au deuxième trimestre. United Airlines perdait aussi 2,51% à 22,50 dollars, après avoir annoncé prévoir des perturbations de ses vols en raison de vérifications faites sur 52 avions. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,558%, contre 3,545% mardi soir, et celui à 30 ans baissait à 4,350%, contre 4,382%. |
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