Wall Street repasse dans le vert à mi-séance, après l’audition de Bernanke

 
 
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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

[02/04/2008 16:52:21] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York repassait timidement dans le vert mercredi à mi-séance, résistant à la reconnaissance par le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke de la possibilité d’une récession économique aux Etats-Unis: le Dow Jones grignotait 0,05% et le Nasdaq 0,60%.

Alors qu’il avait engrangé près de 400 points la veille, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) grappillait encore 5,78 points à 12.660,14 points vers 16H20 GMT, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 14,24 points à 2.376,99 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 montait lui de 0,34%, soit 4,67 points, à 1.374,85 points.

Mardi, Wall Street s’était envolé pour le premier jour du trimestre sur l’espoir que la fin de la crise du crédit était proche, au regard du succès des levées de fonds des banques Lehman Brothers et UBS: le Dow Jones avait bondi de 3,19%, le Nasdaq de 3,67% et le SP 500 de 3,59%.

“Considérant les gains d’hier, le marché montre une bonne résistance”, a souligné Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners.

A la réouverture du marché, c’est l’emploi, dont la robustesse est perçue comme le signal de la résistance de l’économie en général, qui avait d’abord permis aux indices de garder le cap.

Le cabinet de gestion en ressources humaines ADP a déterminé qu’en mars, le secteur privé américain avait gagné 8.000 emplois, alors qu’il en avait détruit le mois d’avant.

“Le marché a réagi favorablement à ce rapport car il est meilleur que ce qui était anticipé et donne le ton de manière positive pour le rapport” officiel du marché du travail américain, très attendu vendredi, a commenté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.

Le président de la banque centrale américaine a ensuite balayé en partie l’enthousiasme du marché au début de son audition devant le Congrès américain sur les perspectives de la première économie mondiale.

“Le produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu’il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement”, a affirmé M. Bernanke lors de son discours.

“Bernanke n’a rien dit de vraiment surprenant, mais il a toutefois fait une concession en évoquant la possibilité d’une contraction de l’économie, c’est quelque chose de nouveau” dans sa bouche, a commenté M. Cardillo.

Par ailleurs, le président de la Fed a justifié l’intervention de la banque centrale dans le sauvetage de la banque Bear Stearns par les risques de dégâts “graves” sur l’ensemble de l’économie.

Il a aussi affirmé, élément rassurant pour le marché, qu’il ne voyait pas “de situations comparables (à celle de Bear Stearns) en train de survenir” chez d’autres banques

Alors que la Fed a donné son feu vert, dans des délais particulièrement rapides, à son acquisition de Bear Stearns (-0,55% à 10,79 dollars), JPMorgan cédait 0,19% à 46,53 dollars.

En revanche, Monsanto (-1,28% à 111,50 dollars) voyait ses résultats trimestriels sanctionnés, le marché attendant toujours mieux de ce groupe en plein essor, dont le bénéfice a plus que doublé au deuxième trimestre.

United Airlines perdait aussi 1,43% à 22,75 dollars, après avoir annoncé prévoir des perturbations de ses vols en raison de vérifications faites sur 52 avions.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,594%, contre 3,545% mardi soir, et celui à 30 ans baissait à 4,381%, contre 4,382%.

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 02/04/2008 16:52:21 – © 2008 AFP