Inimaginable, incompréhensible, … les intermédiaires en Bourse, leurs
clients, les observateurs n’en croient pas ce qu’ils viennent d’apprendre :
«le contenu du communiqué du Conseil d’Administration de la Banque de
Tunisie paru dans le bulletin officiel du Conseil du Marché Financier et
celui de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis du 28 mars 2008 est
annulé». Point à la ligne, et tout simplement.
En clair, l’annonce de la démission du PDG de la banque et surtout de
l’augmentation du capital de 100% par incorporation des réserves, c’est du
pipo. Publié le 28 mars 2008, le communiqué aurait dû être publié le 1er
avril 2008, et là on aurait tout bonnement applaudi au poisson d’avril.
Maintenant revenons aux choses sérieuses. Comment le CMF a-t-il permis que
ce deuxième communiqué d’annulation soit publié, sans explications claires
justifiant cette décision ? On ne peut s’amuser à publier un simple
communiqué laconique d’annulation, sachant les conséquences du premier
communiqué sur le marché. Le CMF est aux premières loges pour savoir ce qui
s’est passé autour de ce titre, notamment depuis le 15 février 2008, on
connaît la suite : une action qui passe de 99,091 le 15/2/2008 à des
demandes au prix de 125 dinars et plus.
Qui endossera la responsabilité de tous les ordres et opérations d’achats et
de ventes effectués ou transmis au cours de cette période, particulièrement
après la publication officielle du communiqué de la banque ? Le CMF
finira-t-il par réagir, et quelles décisions pourrait-il prendre, suspendre
la cotation du titre en attendant de clarifier la situation ?
Certains ne vont peut-être pas dormir cette nuit et peut-être même les jours
suivants…
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