Une technologie datant de 2001, et qui promettait d’offrir une version
allégée de l’Internet sur téléphone portable. Si les débits proposés ne
permettent pas, à l’inverse du 3G, la diffusion de contenus multimédias très
riches, isl autorisent néanmoins la consultation d’articles, d’informations
en ligne. Un support somme toute intéressant pour les utilisateurs, mais
aussi pour les spécialistes de l’industrie du contenu.
Et si le nombre des internautes tunisiens reste encore loin du chiffre que
l’on espérait, tous les Tunisiens, ou presque, possèdent désormais un
téléphone portable. Et en ce qui concerne le WAP, même de vieux appareils
pas nécessairement munis des derniers accessoires, dernier cri, peuvent
faire l’affaire. Soit une audience respectable de quelques millions
d’utilisateurs, qui peuvent devenir de fervents lecteurs, si on voulait bien
se donner la peine de leur fournir du contenu à se mettre sous la dent.
Les opérateurs offrent déjà la météo, quelques articles d’actualité, ainsi
que les produits habituels pour mordus du portable, style fonds d’écran, et
autres sonneries plus ou moins originales. Les plus malins pourraient même
envisager d’utiliser le WAP à des fins publicitaires. Après tout, quelques
patrons de presse sur le web commencent à faire des envieux, pour une
audience somme toute guère comparable à la masse des aficionados tunisiens
du portable. Et ce ne sont pas des paroles en l’air.
Certaines institutions internationales dédiées à la Médiamétrie, comme
Gartner, par exemple, prédisent 2,7 milliards de dollars de dépenses
publicitaires dans le monde en 2008, contre 1,7 milliard en 2007, et
uniquement dans les réseaux de la téléphonie mobile. Certes, ces chiffres
sont surtout réalisés dans des pays où l’on dispose du haut-débit même sur
les téléphones mobiles. Mais en attendant le 3G, même le modeste WAP, que
nous proposent nos opérateurs, pourrait aiguiser les appétits.
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