L’huile d’olive

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L’huile d’olive

Huile d’olive: un produit
stratégique. L’excellente analyse de l’article publié le 31/03/08 sur votre
portail et intitulé: “la Cour des Comptes….. l’huile d’olive toujours dans
l’impasse du vrac” est révélatrice de l’importance stratégique dudit produit
pour notre pays. Le mérite de la Cour des Comptes, voire la pertinence est
d’avoir poussé l’investigation jusqu’à la formulation d’une recommandation
globale à caractère stratégique mettant en relief le besoin -je dirais
l’urgence- de procéder à l’élaboration d’une approche nouvelle pour résoudre
les problèmes du secteur; les solutions devant être en phase avec la
mondialisation et particulièrement au sein des structures de l’OMC même si
le Conseil Oléicole International de Madrid (COI) se préoccupe de certains
volets techniques -d’effet limité certes- sur les lois du marché
international.

 

En effet, l’Accord International
sur l’huile d’olive et que gère le COI, devra s’intégrer dans l’économie
globalisée telle que perçue par l’OMC où sa mise en Å“uvre sera idéale. Quant
à la santé du secteur de l’huile d’olive tunisienne, il y a eu d’énormes
efforts pour sa mise à niveau sur les plans de la production, de la qualité,
de la promotion à l’export et de l’incitation à de nouvelles variétés
notamment biologiques ou d’appellation d’origine outre les récents
encouragements financiers au conditionnement à l’export.

 

En effet, l’Etat tunisien s’est
engagé à tous les niveaux et a mobilisé d’importants moyens techniques et
surtout financiers pour hisser l’huile d’olive à un niveau de compétitivité
qui soit en rapport avec son importance stratégique. Que l’on se souvienne
de certains paramètres liés au secteur de l’huile d’olive. En premier lieu
la lutte contre la désertification, ensuite le fait économique que plus d’un
million trois cent mille personnes en tirent directement ou indirectement
des revenus et qu’au niveau de l’export, ses chiffres talonnent ceux de
certains secteurs phares de notre économie.

 

Cette importance stratégique est
d’autant plus renforcée que l’on observe sur le plan international une
montée accélérée de nombreux produits alimentaires et cette tendance ira en
se consolidant. Dans ce cadre, de lointains pays s’engagent avec force dans
la plantation d’immenses oliveraies sélectionnant sur leur territoire des
zones réunissant certaines caractéristiques du climat méditerranéen.

 

Le moment est opportun de faire
un diagnostic approfondi du secteur de l’huile d’olive en Tunisie de telle
sorte qu’il soit d’abord à l’abri des spéculations conjoncturelles -à effets
néfastes- surtout extérieures et qu’il soit en harmonie avec les réformes
engagées par la Tunisie dans de nombreux domaines et en phase avec les
différents produits agricoles discutés au sein de l’OMC. L’idée de la
création d’un Groupement Professionnel est très indiquée et ce sera la seule
structure capable de permettre l’organisation du secteur -à l’instar
d’autres- et d’assurer son expansion en imaginant des rouages et techniques
pour favoriser une stabilisation des prix par le recours à des mécanismes
similaires à ceux utilisés par l’Union Européenne en particulier le Fonds de
garantie.

 

De plus, il faudrait rechercher
de nouveaux moyens de présence commerciale efficace sur le marché
international notamment au niveau du conditionnement, de la grande
distribution dans les pays gros consommateurs et mettre les moyens qu’il
faut pour être dans la compétition internationale. La mondialisation de
l’économie a ouvert la voie à des prises de participation au sein d’unités
de conditionnement et de distribution agroalimentaires diverses et tant que
la Bourse demeure dans ce marché mondialisé l’enceinte privilégiée du
mouvement des capitaux et valeurs, il n’y a pas d’autres alternatives que
celle d’épouser son temps.

 

Imaginons donc des structures
représentatives, innovantes, souples, professionnelles, dynamiques et
transparentes. C’est la seule voie d’avenir de notre huile et surtout celle
en vrac!

 

Salem FOURATI

 


Réaction à l’article :
La Cour des Comptes épingle 9 ministères (3) : l’huile d’olive toujours dans l’impasse du vrac

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