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[02/04/2008 21:43:16] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York s’est légèrement repliée mercredi, au lendemain d’un bond de plus de 3%, alors que le président de la Fed, Ben Bernanke, a évoqué pour la première fois l’éventualité d’une récession aux Etats-Unis: le Dow Jones a cédé 0,36% et le Nasdaq a perdu 0,06%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 45,44 points à 12.608,92 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 1,35 point à 2.361,40 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,19%, soit 2,65 points, à 1.367,53 points. “Considérant les gains d’hier, le marché montre toutefois une bonne résistance”, a souligné Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Mais l’audition du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, devant le Congrès américain a “eu un impact négatif sur Wall Street”, a commenté Anthony Grech, analyste d’IG Index. Pour la première fois, le patron de la banque centrale a mentionné l’éventualité d’une récession économique des Etats-Unis. “Le Produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu’il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement”, a affirmé M. Bernanke. Il a aussi souligné que les prévisions économiques à court terme s’étaient affaiblies par rapport à ce qu’elles étaient encore fin janvier, quand la Fed tablait sur une croissance annuelle de 1,3% à 2,0%. “Bernanke n’a rien dit de vraiment surprenant, mais il a toutefois fait une concession en évoquant la possibilité d’une contraction de l’économie, c’est quelque chose de nouveau” dans sa bouche, a commenté M. Cardillo. Wall Street avait d’abord tenté de garder le cap de son envolée de la veille, en comptant sur une résistance du marché du travail, et donc de l’économie en général, après la publication d’une création de 8.000 emplois en mars dans le secteur privé américain, selon le cabinet ADP. “Le marché a réagi favorablement à ce rapport car il donne le ton de manière positive pour le rapport” officiel du marché du travail américain, très attendu vendredi, a commenté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com. Par ailleurs, pour la première fois, le président de la Fed s’est exprimé sur l’intervention de la banque centrale dans le sauvetage de la banque Bear Stearns, affirmant que cela se justifiait par les risques de dégâts “graves” sur l’ensemble de l’économie. Alors que la Fed a donné son feu vert, dans des délais particulièrement rapides, à son acquisition de Bear Stearns (+0,09% à 10,86 dollars), JP Morgan a cédé sur la séance 0,82% à 46,24 dollars. Egalement dans le secteur financier, Merrill Lynch a abandonné 1,48% à 45,34 dollars. Selon la chaîne financière CNBC, la banque se prépare à réduire de 10% à 15% ses effectifs, hors activités de courtage. Alors que cela était de nature à alimenter les inquiétudes économiques, le rebond des cours du pétrole de près de quatre dollars mercredi à New York a profité aux valeurs pétrolières, ExxonMobil gagnant par exemple 1,72%. En outre, Monsanto (-0,84% à 112,00 dollars) a vu ses résultats trimestriels sanctionnés, le marché attendant toujours mieux de ce groupe en plein essor, dont le bénéfice a plus que doublé au deuxième trimestre. United Airlines a aussi perdu 4,38% à 22,07 dollars, après avoir annoncé prévoir des perturbations de ses vols en raison de vérifications faites sur 52 avions. Le marché obligataire s’est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,583%, contre 3,545% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,387%, contre 4,382%. |
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