Controverse sur la nomination du frère de DSK auprès de la Fed

 
 
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Dominique Strauss-Kahn lors d’une conférence de presse à Paris le 17 mars 2008 (Photo : Martin Bureau)

[03/04/2008 13:01:20] PARIS (AFP) La Banque de France a confirmé jeudi la nomination du Français Marc-Olivier Strauss-Kahn, le frère de Dominique Strauss-Kahn, auprès de la Réserve fédérale américaine à Washington, mais contesté les affirmations du journal Le Parisien sur les conditions financières.

Marc-Olivier Strauss-Kahn, frère cadet du nouveau directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a été nommé le 14 mars “représentant en Amérique de la Banque de France, localisé comme +Visiting Senior Adviser+ au Federal reserve Board à Washington”.

Auparavant, M. Strauss-Kahn était un des dirigeants de la Banque de France, avec le titre de directeur général des études et des relations internationales.

Jeudi, sous le titre “Le parachutage doré du frère de DSK à Washington”, Le Parisien a affirmé qu’il recevrait un salaire de base de 250.000 dollars (160.000 euros) par an, assorti d’une “indemnité d’expatriation” de 150.000 euros, plus des “frais de représentation” de 50.000 euros par an. Le tout net d’impôt.

La Banque de France a rapidement réagi, assurant que les “conditions ne correspondent pas à celles évoquées dans l’article du Parisien: en particulier, le salaire de base et l’indemnité d’expatriation sont nettement inférieurs à ceux avancés”.

“En outre, les revenus ne sont pas +nets d’impôts+ et les frais de représentation ne sont remboursés que sur justificatifs”, ajoute l’institution.

Le journal indique aussi que M. Strauss-Kahn va être nommé parallèlement, à la mi-avril, administrateur à la Banque interaméricaine de développement (BID), pour une prise de fonction à l’automne 2008.

La BID, basée à Washington, est chargée notamment d’accorder des prêts aux pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. En tant qu’actionnaire, la France y dispose d’un siège par rotation avec d’autres pays européens.

La Banque de France s’est refusée à tout commentaire sur cette éventuelle nomination, qui relève du gouvernement.

Sur la nomination à la Fed, elle souligne que “comme la plupart des banques centrales des pays du G7, en particulier la Bundesbank et la Banque d’Italie, la Banque de France a souhaité disposer d’une représentation de haut niveau en Amérique du Nord”.

La BdF dispose déjà d’un représentant “junior” auprès de la Fed, ainsi que d’autres grandes banques centrales dans le monde.

M. Strauss-Kahn “devra renforcer les liens avec la Federal Reserve américaine, notamment en matière de fonctionnement des marchés, développer les relations dans le domaine de la recherche économique et monétaire”.

 03/04/2008 13:01:20 – © 2008 AFP