[03/04/2008 20:28:51] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en légère baisse jeudi, mettant fin à trois séances de hausse consécutive, le CAC 40 cédant 0,49% à l’issue d’une séance peu animée, simplement marquée par des indicateurs économiques américains contrastés. L’indice parisien vedette a perdu 24,10 points à 4.887,87 points, dans un volume d’échanges de 5,87 milliards d’euros. Londres a cédé 0,42%, Francfort 0,53% et l’Eurostoxx 50 0,60%. “Il y a eu des prises de bénéfices et une pause certaine des valeurs bancaires après le rebond du début de semaine. Du côté des entreprises, le marché n’a finalement été animé que par des changements de recommandation et un peu de spéculation à la petite semaine”, a expliqué un vendeur d’actions parisien. Après avoir ouvert en hausse et oscillé autour de l’équilibre jusqu’à la fin de matinée, le marché s’est orienté à la baisse après la publication aux Etats-Unis du chiffre des demandes d’allocations chômage. A 407.000 sur la semaine écoulée, soit 38.000 de plus que la précédente, elles ont atteint leur plus haut niveau depuis le passage de l’ouragan Katrina à l’été 2005. Les économistes tablaient sur 371.000 demandes. Dans ce secteur, le chiffre le plus important est cependant attendu vendredi avec la publication du rapport mensuel sur le marché de l’emploi. “Sauf s’il est vraiment catastrophique, je ne suis pas sûr que les marchés baisseront beaucoup là dessus. Avec le retour des publications de résultats d’entreprises américaines la semaine prochaine, cela devrait s’animer un peu plus”, a estimé le vendeur d’actions. Mais la baisse du CAC 40 a ensuite été atténuée par la hausse inattendue de l’indice ISM dans le secteur des services aux Etats-Unis. Il s’est établi en mars à 49,6% contre 49,3% en février. “Il reste néanmoins sous les 50%, ce qui traduit une contraction de l’activité. Les déclarations de Ben Bernanke mercredi sont donc confirmées”, a jugé le vendeur d’actions. Le président de la Réserve fédérale avait évoqué pour la première fois la possibilité d’une récession économique aux Etats-Unis. Pernod Ricard (+3,70% à 73,09 euros) a enregistré la plus forte hausse du CAC 40. Le titre était sanctionné depuis deux jours suite à l’achat de Vin & Sprit. L’opération avait été jugée intéressante d’un point de vue stratégique mais chère (5,6 milliards d’euros) par les analystes. EDF (+3,61% à 60,32 euros) a profité de son entrée dans la liste des valeurs préférées de Goldman Sachs, dont les analystes jugent que les risques de faible hausse des tarifs et de bataille pour le rachat d’Iberdrola sont largement intégrés dans le cours de l’électricien. Les valeurs bancaires comme Société Générale (-2,51% à 67,64 euros), Crédit Agricole (-3,92% à 20,84 euros) ou Natixis (-9,28% à 10,26 euros) ont reculé après avoir nettement rebondi en début de semaine. Citigroup s’attend à 4,2 milliards d’euros de dépréciations d’actifs supplémentaires pour les banques françaises. PPR (-3,79% à 90,77 euros) souffre toujours de l’abaissement par Deutsche Bank de sa recommandation, à “conserver” contre “acheter” auparavant. Des rumeurs de marché font également état de problèmes de production sur des sites de production Gucci et Yves Saint-Laurent. Renault (-3,49% à 71,64 euros) baisse sur des prises de bénéfices. Michelin (-3,72% à 66,50 euros) souffre en outre de l’abaissement de la recommandation de Credit Suisse à “sous-performance” contre “sur-performance”. Saint-Gobain (-1,43% à 54,40 euros) s’est replié après l’annonce par l’Autorité des marchés financiers d’une nouvelle montée de Wendel (+0,91% à 85,70 euros) à son capital. Wendel détenait au 1er avril 21,19% du capital et 20,18% des droits de vote de Saint-Gobain. Air France-KLM (+2,44% à 19,35 euros) est monté après avoir rompu les négociations avec Alitalia, que la compagnie franco-néerlandaise souhaitait reprendre en supprimant certaines activités. |
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