Pour
des raisons que l’on sait maintenant, les principales recommandations des
femmes chefs d’entreprise arabes concernées par l’enquête tournent autour de
:
• l’accès aux nouvelles technologies
• l’accès aux sources de financement avec un maximum de souplesse dans les
taux d’intérêt
• et l’accès aux marchés étrangers.
La Tunisie
Il importe d’abord de jeter la lumière sur l’entreprise tunisienne détenue
par la femme, et sur le profil général des femmes chefs d’entreprise
tunisiennes.
Selon le rapport, la plupart des femmes interviewées déclarent que leurs
entreprises ont plus de cinq ans de vie, et que 37,06% tout juste cinq ans
ou moins. Cela serait dû au fait que 63% des femmes concernées par l’étude
ont moins de 44 ans.
Par ailleurs, 73,6% d’entre elles déclarent avoir lancé leurs projets en ne
comptant que sur elles-mêmes, cependant que 55% assurent être les
propriétaires exclusives de leurs projets. Le rapport rend ici hommage à la
Tunisie qui a depuis un demi-siècle fait en sorte que la femme soit
émancipée et l’égale de l’homme sur la question de la propriété.
D’un autre côté, elles déclarent que dans la plupart des cas, la famille
constitue le principal associé ; mais 5,6% déclarent avoir pour associés des
étrangers à la famille. De façon générale, l’associé est le mari (18,7%),
les parents (14,7%) ou des proches (9,1 %).
Les secteurs d’activité de la femme chef d’entreprise sont généralement :
• les services : 41%
• industries de consommation (alimentation, textile…) : 25%
• commerce de gros et de détail : 22%
• 10, 7% : artisanat.
La femme chef d’entreprise tunisienne (du moins celle concernée par le
rapport) est à 63% des cas âgée de moins de 44 ans ; à 72% mariée ; à 56%
avec plus de deux enfants.
55% d’entre elles sont titulaires d’un diplôme universitaire, cependant que
25% ont achevé le cycle secondaire et entamé celui des études supérieures.
Elles sont établies dans le grand Tunis à concurrence de 49%, à Sousse
(16,8%), Sfax (12,2%). 61% déclarent que leurs revenus annuels ne dépassent
pas les 50 mille dinars tunisiens (ou 39.157 dollars américains).
Par conséquent, voici les principales recommandations exprimées par les
femmes chefs d’entreprise tunisiennes :
• l’amélioration de l’accès aux sources d’informations
• l’élargissement de la sphère d’aide (élaboration de sites des produits à
grande qualité que les PME souhaitent commercialiser à l’étranger)
• l’appui des femmes pour plus d’accès aux cycles de formation dans le
domaine des technologies de l’information comme dans les langues vivantes)
• et la facilitation de l’accès aux sources de financement, avec
l’amélioration de leur pouvoir de gestion des capitaux.