PSA a reçu 550.000 euros de la caisse de l’UIMM après une grève en 2007

 
 
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Gilles Michel, le directeur général de PSA Peugeot-Citroën, le 8 janvier 2008 à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[07/04/2008 12:08:07] PARIS (AFP) PSA Peugeot-Citroën a reconnu lundi avoir reçu 550.000 euros de la “caisse de secours mutuel” de l’UIMM (patronat de la métallurgie) à l’issue d’une grève de six semaines en 2007 dans son usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), confirmant à l’AFP une information de l’Express.

L’Union des industries et métiers de la métallurgie avait indiqué le 20 mars que sa “caisse de secours mutuel”, baptisée Epim et valorisée environ 600 millions d’euros, avait profité à “deux ou trois entreprises en 2007”, à hauteur de 574.000 euros.

La justice enquête en ce moment sur la destination de 19 millions d’euros, retirés en liquide de la caisse Epim entre 2000 et 2007 et pour lesquels l’ancien président de l’UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, refuse de donner le nom des bénéficiaires.

Un porte-parole du groupe automobile a déclaré lundi qu'”il y a bien eu un versement de 550.000 euros, par chèque, en ligne avec l’action de notre syndicat professionnel et en toute transparence”, puisque la somme figure dans les comptes 2007 de PSA.

A la suite du mouvement à Aulnay, du 28 février au 10 avril 2007, “nous avons fait une demande écrite à l’UIMM pour obtenir une aide financière de solidarité compte tenu de l’impact économique de la grève, et l’UIMM y a répondu favorablement”, a-t-il relaté.

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L’usine du groupe PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay, en région parisienne, en grève le 2 avril 2007 (Photo : Eric Feferberg)

Dans son édition du 27 mars dernier, L’Express affirmait, sans citer sa source, que l’usine d’Aulnay “a perçu de l’Epim un dédommagement de 550.000 euros”. Le directeur des relations humaines du site “a reconnu avoir versé sa cotisation de 50.000 euros pratiquement au même moment”, poursuivait l’hebdomadaire.

PSA a confirmé avoir versé une cotisation, sans en préciser le montant ni le moment. Le principe de la caisse est prévu par le Code du Travail, selon lequel “les syndicats professionnels peuvent constituer entre leurs membres des caisses spéciales de secours mutuels et de retraites”.

Lundi dans un communiqué, la CGT de PSA a estimé que le groupe, “qui s’est longtemps illustré par les entraves au droit de grève, la discrimination syndicale et le soutien à un syndicalisme-maison, n’a pas renoncé à ses anciennes méthodes” pour “casser” les grèves.

Pour la CGT, qui “exige la transparence et l’arrêt de ces méthodes antisyndicales d’un autre temps”, “la coupe est pleine”.

 07/04/2008 12:08:07 – © 2008 AFP