[07/04/2008 15:23:00] PARIS (AFP) Le fournisseur d’accès internet Free s’est déclaré lundi “plus que jamais candidat à être quatrième opérateur” mobile alors que, selon des informations de presse, le gouvernement pourrait renoncer à attribuer la quatrième licence mobile. “Plus que jamais nous sommes candidat à être quatrième opérateur et plus que jamais nous avons la certitude que le marché en a besoin”, a déclaré Maxime Lombardini, directeur général du groupe Iliad, maison mère de Free, interrogé par l’AFP. Dans son édition de lundi, La Tribune croyait savoir que la décision d’abonner cette licence avait été prise la semaine dernière à l’Elysée mais qu’une solution alternative serait en cours d’élaboration. Celle-ci pourrait être annoncée cette semaine à l’issue d’une réunion interministérielle à Matignon. Cette solution consisterait à saucissonner en plusieurs blocs le paquet de fréquences hertziennes de la quatrième licence et à les mettre aux enchères, selon le journal. Free pourrait, dans un premier temps, se satisfaire de ne décrocher qu’un nombre limité de fréquences. En pratique, bénéficier de moins de fréquences ne signifie pas que l’opérateur va réduire la couverture géographique de son réseau mais qu’il devra restreindre le nombre de ses abonnés. Pour Free, ce démarrage en douceur aurait pour avantage de réduire les investissements nécessaires, estimés entre 1 et 1,2 milliard d’euros pour couvrir 90% de la population mais sans le coût de la licence (619 millions d’euros). “Nous n’avons pas l’obsession de construire un réseau”, a ajouté M. Lombardini mais celle de faire des offres commerciales “attractives”. Le dirigeant est favorable à un dégroupage de la boucle locale radio, à l’instar de ce qui se fait déjà dans l’internet par l’ADSL avec la boucle locale cuivre. En connectant ses infrastructures à celles de l’opérateur qui l’hébergerait, Free pourrait être ainsi libre de gérer directement ses abonnés, comme le font d’ailleurs déjà certains MVNO (opérateurs mobiles virtuels). Le revirement du gouvernement intervient alors que le Conseil d’Etat a rendu en février un avis favorable à l’étalement du paiement de la quatrième licence mobile 3G, ouvrant ainsi la voie à un nouvel appel d’offres après le rejet par le régulateur des télécoms, l’Arcep, du dossier de Free. Or, le groupe Iliad, qui avait été le seul à postuler sans obtenir gain de cause faute de respecter les critères de qualification, avait précisément demandé un assouplissement des conditions, notamment un paiement annuel échelonné de la redevance. Cette quatrième licence aurait fait émerger un nouveau concurrent face aux trois opérateurs historiques: Orange, SFR et Bouygues Telecom. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a estimé lundi que si l’abandon de la quatrième licence se confirmait, il s’agirait d'”une très mauvaise nouvelle pour la concurrence et cette décision serait purement politique”. Interrogé par l’AFP, Edouard Barreiro, chargé de mission sur les nouvelles technologies à l’UFC, avait toutefois ajouté avoir reçu, de source ministérielle, l’assurance que “les arbitrages ne sont pas encore faits”. |
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