[07/04/2008 17:15:18] PARIS (AFP) Le groupe Air France-KLM est resté ferme lundi sur son projet de reprise d’Alitalia, jugeant qu’il était “le seul de nature à permettre” le retour de la compagnie italienne “à la croissance rentable dans des délais rapides”, et a renvoyé la balle dans le camp italien. Le conseil d’administration, réuni lundi, a “pris acte” de la rupture des négociations entre Air France-KLM et les syndicats d’Alitalia le 2 avril “qu’il a comprise et approuvée”, après avoir écouté les explications du PDG Jean-Cyril Spinetta. “Il appartient maintenant à Alitalia, à ses salariés et aux organisations syndicales représentatives des personnels de dire comment ils voient l’avenir de leur entreprise”, estime le conseil. Les administrateurs s’exprimaient à la veille du conseil d’Alitalia qui doit évaluer mardi combien de temps la compagnie italienne, qui perd plus d’un million d’euros par jour, peut encore survivre. Le conseil d’Air France a considéré que le projet transmis le 14 mars dernier et “amendé” lors des réunions de négociation des 18, 25, 31 mars et des 1er et 2 avril derniers “est le seul de nature à permettre le retour d’Alitalia à la croissance rentable dans des délais rapides”. Air France-KLM avait abandonné les négociations mercredi après avoir jugé irrecevable la proposition des syndicats italiens, qui lui demandaient de conserver l’ensemble des activités de la compagnie et de faire entrer une holding publique à ses côtés dans le capital d’Alitalia. Les syndicats d’Alitalia, accusés d’irresponsabilité par une partie de la classe politique et des médias, ont indiqué être prêts à rediscuter avec Air France-KLM, tout en refusant tout ultimatum. Deux des neuf syndicats, Anpav et Avia, ont franchi dimanche un pas supplémentaire, affirmant être disposés à faire “marche arrière” pour parvenir à un accord avec Air France-KLM. Le plan de rachat d’Air France prévoit notamment 2.100 suppressions d’emplois. Le conseil d’administration d’Alitalia, au bord de la faillite, se réunit mardi pour vérifier la capacité financière de la compagnie italienne à poursuivre son activité. Il sera réuni par son nouveau président, Aristide Police, en remplacement de Maurizio Prato, qui a démissionné après avoir soutenu à fond le projet de reprise d’Air France. Le conseil d’administration d’Alitalia avait estimé le 3 avril que le rachat de la compagnie aérienne par Air France-KLM restait “adéquat pour assurer le retour à une croissance profitable”. Alitalia disposait d’une trésorerie de 180 millions d’euros fin février et a retrouvé en mars 148 millions d’euros via des crédits d’impôts et des cessions d’actions. Le gouvernement italien, qui contrôle près de 50% la compagnie italienne, a tenté à plusieurs reprises de convaincre la compagnie franco-néerlandaise de reprendre le dialogue avec les syndicats d’Alitalia. |
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