[07/04/2008 19:00:56] PARIS (AFP) Le président exécutif d’EADS Louis Gallois a affirmé lundi que le groupe allait acquérir des sociétés aux Etats-Unis mais aussi investir ou nouer des partenariats dans d’autres pays des Amériques comme le Mexique, le Canada ou le Brésil. EADS est “en train de passer au scanner les entreprises américaines de taille moyenne pour regarder celles qui pourraient nous servir de cible”, a déclaré M. Gallois à l’occasion d’une conférence organisée par France-Amériques et la French-American Foundation. Le groupe européen, maison mère de l’avionneur Airbus, pourra à la fois réduire son exposition à la faiblesse du dollar et rééquilibrer son activité en faveur de la défense. “Poussés par le dollar, nous allons accroître nos achats en zone dollar: aux Etats-Unis mais aussi d’autres pays comme le Mexique”, a poursuivi M. Gallois, qui répète depuis plusieurs mois sa volonté de délocaliser en zone dollar. “Le Mexique est pour nous une cible majeure”, a-t-il ajouté, évoquant la proximité avec les Etats-Unis, l’accord de libre-échange qui lie les deux pays et la qualité de la main d’oeuvre. Le groupe nord-américain “Honeywell est en train de s’installer au Mexique”, a-t-il souligné. Le président Nicolas Sarkozy se rendra les 14 et 15 mai au Mexique où il devrait notamment annoncer la création d’un “pôle de compétitivité franco-mexicain dans le domaine aéronautique et aérospatiale”, a annoncé lundi à Paris le ministre mexicain de l’Economie Eduardo Sojo. M. Sojo s’exprimait après avoir été reçu par M. Sarkozy à l’Elysée, en même temps que les membres d’un “groupe de haut niveau” de chefs d’entreprises mexicains et français, dont M. Gallois. “Nous ne sommes pas uniquement focalisés sur les Etats-unis”, a insisté M. Gallois, lors de la conférence, en évoquant également le Brésil et le Canada, siège d’Embraer et Bombardier et d’une partie de leurs sous-traitants. Ces pays représentent une opportunité “pour investir, trouver des partenariats, produire ou faire produire par nos sous-traitants”, a-t-il expliqué. M. Gallois a aussi estimé que le contrat des avions ravitailleurs signé par EADS et son partenaire américain Northrop Grumann avec l’armée de l’air américaine “marque un tournant” dans une industrie qui est “en train de devenir globale”. Ce contrat représente une “percé décisive” et il y aura “vraisemblablement derrière d’autres contrats possibles” pour les autres tranches de renouvellement des ravitailleurs de l’armée de l’air américaine, a-t-il ajouté. La création d’une ligne d’assemblage à Mobile en Alabama pour les ravitailleurs mais aussi les A330 cargo civils représente aussi “l’amorce, plus que l’amorce, d’une base industrielle d’Airbus” qui “peut servir de noyau pour une implantation d’Airbus aux Etats-Unis”, a-t-il dit. |
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