[08/04/2008 12:38:09] MADRID (AFP) Le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero a promis mardi d’approuver “à court terme” plusieurs mesures pour freiner le ralentissement de l’économie espagnole, notamment dans le secteur de la construction, lors du débat pour son investiture comme chef du gouvernement. “Le gouvernement espagnol va approuver de manière immédiate des mesures pour faire face au ralentissement de l’économie”, a déclaré M. Zapatero dans son discours de politique générale. Il a cité parmi ces mesures “immédiates” sa promesse électorale d’appliquer une déduction de 400 euros à chaque contribuable assujetti à l’impôt sur le revenu, qui devrait être approuvée lors de la première réunion du conseil des ministres. M. Zapatero a aussi promis “des mesures concrètes dans le secteur de la construction”, comme “l’accélération de mise en marche de travaux publics” et “l’aide à la réinsertion sur le marché du travail des chômeurs issus” de ce secteur, en perte de vitesse après avoir longtemps été moteur de l’économie espagnole. M. Zapatero, dont le parti a remporté les élections législatives du 9 mars avec une majorité relative de 169 députés, sur un total de 350, a aussi promis d’aider les familles en difficultés avec “l’extension du délai de remboursement des emprunts immobiliers”. Le leader socialiste a également annoncé qu’il se réunirait prochainement avec les acteurs sociaux, entrepreneurs et syndicats, pour mettre en place un nouvel accord économique et social. Après plusieurs années de croissance élevée accompagnée d’un repli du chômage, l’économie espagnole connaît ces derniers mois une nette décélération Après une croissance de 3,8% du PIB en 2007, le rythme devrait ralentir en 2008. La banque d’Espagne table sur une croissance de +2,4% pour l’année en cours et de +2,1% pour 2009. “La crise aux Etats-Unis, les difficultés des marchés financiers et la hausse des prix du pétrole et de certains produits alimentaires, qui s’ajoutent en Espagne au difficultés du secteur de la construction”, vont faire “que le signe du début de cette législature sera moins positif qu’à la fin de la législature passée”, a prédit M. Zapatero. “Mais après cette parenthèse transitoire, nous retrouverons les niveaux de la législature passée”, a-t-il assuré, affirmant que l’économie espagnole était “en bonnes conditions pour affronter la crise mondiale”. Malgré ce ralentissement, “nous ne sacrifirons pas nos politiques sociales”, a souligné M. Zapatero, maintenant sa promesse d’augmenter les pensions de retraite et salaires minimum. Il a estimé que “les marges budgétaires” accumulées ces dernières années sous forme d’excédents des comptes publics permettaient à l’Espagne de ne pas renoncer à son “plan de cohésion social, un luxe que “peu de pays peuvent s’offrir”. M. Zapatero a souligné que les mesures qu’il envisageait à court terme ne devaient pas faire perdre de vue les “défis à long terme” de l’économie espagnole, notamment son manque de productivité. Il a s’est ainsi engagé à donner “une nouvelle impulsion au secteur recherche et developpement”. Le débat d’investiture doit se prolonger mardi dans la soirée, puis mercredi matin, avant le vote des députés. |
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