[08/04/2008 14:18:28] PARIS (AFP) Les griefs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur des délits d’initiés et une mauvaise communication financière au sein d’EADS visent 17 personnes et ses actionnaires Lagardère et Daimler, selon le rapport de l’AMF diffusé mardi par le site d’information Mediapart. Ces 17 personnes sont soupçonnées “d’avoir manqué à l’obligation d’abstention” de vendre des actions au vue des informations privilégiées dont ils disposaient, selon le fac-similé du rapport téléchargeable sur internet. Le groupe européen de défense et d’aéronautique s’est dit “surpris” et “littéralement choqué” de voir portée à la connaissance du public une liste de noms de personnes “prétendument accusées de délits d’initiés”. “La société n’est pas en mesure de faire de commentaire avant d’avoir lu et évalué l’intégralité du document avec ses conclusions et maintient pour l’instant sa demande officielle à l’AMF que soit préservée la présomption d’innoncence des individus”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de EADS. Sont visés parmi les membres du comité exécutif d’EADS et du comité des actionnaires d’Airbus: Thomas Enders, alors co-président exécutif d’EADS et aujourd’hui patron d’Airbus, Noël Forgeard, alors co-président exécutif d’EADS, et Jean-Paul Gut, alors directeur général délégué d’EADS. Comme membres du seul comité exécutif d’EADS sont soupçonnés notamment François Auque, président d’Astrium (Espace), Fabrice Brégier, à l’époque patron d’Eurocopter et actuel directeur général d’Airbus, et Stefan Zoller, alors chef de la division Défense et Sécurité. Parmi les membres du comité exécutif d’Airbus, il y a notamment Gustav Humbert, alors co-président d’Airbus, et John Leahy, directeur commercial d’Airbus. L’AMF a confirmé le 1er avril l’existence de délits d’initiés au sein du groupe européen de défense et d’aéronautique EADS fin 2005-début 2006, en annonçant avoir “notifié des griefs” à plusieurs personnes, et a impliqué le groupe EADS en tant que tel pour “manquement aux obligations de bonne information du marché”. Elle n’avait pas cité nommément les personnes concernées. L’enquête de l’AMF porte sur la vente massive d’actions par des dirigeants d’EADS avant l’annonce de nouveaux retards du programme d’avion géant A380, qui avait fait plonger le titre en Bourse. |
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