Nous nous sommes laissé dire que l’UGTT serait en train d’acculer dans un
coin certaines entreprises qui passent par des difficultés, comme si ses
‘’principes’’ étaient détachés de l’espace et du temps et comme si lesdites
entreprises n’étaient qu’une abstraction exempte de l’influence de la
conjoncture.
Une entreprise est un être vivant, parfois en bonne santé, parfois
souffrant. Quand elle est en bonne santé, avec un carnet de commandes bien
fourni, suffisamment rassurée sur l’avenir, rien ne s’oppose à ce qu’on lui
demande des comptes, à ce qu’elle soit portée à faire strictement face à ses
diverses responsabilités.
Quand elle est souffrante, nous avons à jouer les équilibristes pour essayer
au maximum de ne léser ni la chèvre ni le chou. Nos acquis sociaux sont
précieux… et aussi nos entreprises. Pour les deux, nous devons composer,
laisser constamment ouverte la porte du débat, étaler sincèrement les
détails de la situation les uns devant les autres car la confiance est une
chose qui se cultive.
Aussi, quand nous voyons que certains chefs d’entreprise qui passent par des
difficultés sont obligés de faire également face à une attitude quelque peu
radicale de la part de l’UGTT, nous ne pouvons que rappeler que tout cela
relève, de fait, d’un malheureux mauvais calcul. Car, acculés dans un coin,
ces chefs d’entreprise ne pourraient rien donner, ni même rien promettre. A
la limite, un passage par pertes et profits en viendrait à avoir du sens…
avec les conséquences que l’on sait.
La seule voie reste le Calme et l’Unité des intentions ; comme dirait
Bonaparte !
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