La Bourse de Paris en baisse (-0,32%) avec l’euro fort et le pétrole cher

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[10/04/2008 19:37:18] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi pour la troisième séance d’affilée, le CAC 40 perdant 0,32%, tiré vers le bas par l’euro fort, le pétrole cher et de nouvelles inquiétudes liées au secteur financier, alors que le statu quo monétaire de la BCE n’a pas eu d’impact.

L’indice parisien a perdu 15,55 points à 4.859,42 points, dans un volume de transactions de 5,49 milliards d’euros. Le CAC avait déjà reculé de 0,65% mardi et de 0,77% mercredi.

Londres a abandonné 0,31%, Francfort 0,25% et l’Eurostoxx 50 0,71%.

“Le marché a testé récemment des résistances proches de 5.000 points, mais ça n’est pas passé. Et ça sera difficile si l’euro et le pétrole restent à ces niveaux”, a expliqué Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert.

Après avoir ouvert à l’équilibre, puis être parti en légère baisse, le CAC 40 a décroché sous l’effet conjugué d’un nouvel accès de faiblesse du dollar et des niveaux toujours très élevés du pétrole.

La monnaie européenne a ainsi atteint un nouveau plus haut historique face au dollar, à 1,5913 dollar, alors que le brut restait proche de son record de mercredi à New York, le baril s’échangeant autour de 111 dollars.

L’annonce de la liquidation de trois fonds de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, nouvelle manifestation de la crise financière, a également pesé sur la tendance en matinée.

“On est 10% plus haut qu’il y a quelques semaines quand on était proches de 4.400 points, mais finalement peu de choses ont changé. Des craintes se sont dissipées, mais rien de très notable ne s’est amélioré. Il est donc logique que les marchés marquent le pas”, a estimé M. Garabédian.

Par ailleurs, la décision de la Banque centrale européenne de maintenir inchangés ses taux directeurs n’a eu presque aucun impact sur le CAC 40 tant elle était attendue.

Son président Jean-Claude Trichet a ainsi souligné comme prévu la “période prolongée de taux d’inflation temporairement élevés” et “le niveau d’incertitude résultant des turbulences sur les marchés financiers”.

L’indice parisien a ensuite été soutenu en fin de séance par la bonne tenue de Wall Street, qui profitait du relèvement par le géant de la distribution Wal-Mart de ses prévisions trimestrielles et d’un recul plus fort que prévu des demandes d’allocations chômage la semaine dernière aux Etats-Unis.

BNP Paribas (-1,37% à 67,16 euros), Crédit Agricole (-1,02% à 20,39 euros), Société Générale (-0,81% à 67,29 euros) et Dexia (-1,38% à 17,83 euros) sont de nouveau affectées par les craintes entourant le secteur financier après l’annonce de Lehman Brothers.

Le secteur du luxe “souffre du niveau de l’euro”, selon M. Garabédian. Christian Dior (-2,20% à 66,72 euros), LVMH (-2,14% à 68,16 euros), PPR (-2,63% à 84,17 euros) ou Hermes (-3,31% à 77,35 euros) pâtissent également d’une note d’Exane BNP Paribas, qui a baissé ses objectifs de cours pour les valeurs du luxe du fait d’un environnement économique difficile aux Etats-Unis et au Japon.

EDF (+1,63% à 59,82 euros), Gaz de France (+1,50% à 41,27 euros) et Suez (+1,48 à 44,49 euros), valeurs traditionnellement défensives, ont enregistré les trois plus fortes hausses du CAC 40.

Carrefour (-3,06% à 46,22 euros), qui avait déjà perdu 3,62% mercredi, est toujours sanctionné après les propos pessimistes de son président du directoire sur le secteur de la distribution, malgré la bonne opinion des analystes sur les perspectives du groupe. Le titre est la plus forte baisse de l’indice parisien vedette.

Ciments Français (-3,61% à 117,60 euros) a plongé après qu’Italcementi a démenti tout projet de rachat des parts des actionnaires minoritaires du cimentier français. Cette rumeur avait fait gagner plus de 6% au titre Ciments Français mercredi.

Euronext (CAC 40)

 10/04/2008 19:37:18 – © 2008 AFP