[11/04/2008 21:28:31] NEW YORK (AFP) Les cours du baril de pétrole ont clôturé sur une note ferme vendredi à New York une semaine historique, au cours de laquelle ils ont établi un nouveau record, en dépassant pour la première fois le seuil des 112 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en mai a terminé à 110,14 dollars, en hausse de 2 cents. Le prix du baril de pétrole a établi un record historique mercredi, en montant à 112,21 dollars, suite à une chute inattendue des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’or noir. Son précédent plus haut (111,80 dollars) remontait au 17 mars. Sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 108,75 dollars le baril, un plus haut en clôture, en hausse de 55 cents. Il avait inscrit jeudi un nouveau record absolu, à 109,98 dollars. Vendredi, les investisseurs ont ignoré la révision à la baisse, pour la troisième fois d’affilée, de la demande énergétique mondiale pour 2008 par l’Agence internationale de l’Energie (AIE). Dans son rapport mensuel, l’AIE, qui défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés, table désormais sur une demande de 87,2 millions de barils par jour (mbj), contre 87,5 mbj le mois précédent, à cause du ralentissement économique aux Etats-Unis. “Le rapport de l’AIE paraît baissier à première vue, mais on s’aperçoit que la demande reste forte en Asie et que l’offre se réduit”, a commenté Eric Wittenauer, analyste à la Wachovia Securities. Pour l’analyste, “il faudra davantage de signes indiquant une chute de la demande de brut pour qu’on assiste à un mouvement effectif de repli des cours”. Si la consommation énergétique devrait en effet baisser aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’or noir, l’AIE estime que celle-ci devrait rester forte en Asie, notamment en Chine. En mars, les importations de brut par la Chine sont ressorties à 17,3 millions de tonnes, contre 13,86 millions de tonnes il y a un an, a annoncé Pekin vendredi. Parallèlement, l’offre pétrolière mondiale a baissé de 100.000 barils/jour à 87,3 mbj en mars, à cause de moindres livraisons de la part des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), des producteurs de la Mer du Nord et des pays africains non-Opep, selon l’AIE. La fermeté des cours a été aussi dû à la baisse continue du dollar face à l’euro, qui rend les matières premières vendues en dollar moins chères et en fait un abri contre l’inflation. L’euro valait plus de 1,58 dollar vendredi, contre 1,57 dollar la veille, sur des spéculations indiquant que les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés (G7), qui se réunissaient vendredi à Washington, ne feraient pas de déclaration commune en faveur d’un dollar fort, selon les analystes. |
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