[14/04/2008 08:56:42] PARIS (AFP) La croissance du produit intérieur brut français devrait être de 0,4% au premier trimestre 2008, a indiqué lundi la Banque de France (BdF), qui a maintenu sa précédente prévision. Cela porterait l’acquis de croissance pour 2008 (le niveau de croissance dont on est sûr qu’il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) à 1,2% à la fin mars, précise la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture. Dans sa note de conjoncture publiée le mois dernier, l’Insee prévoyait lui aussi une croissance de 0,4% au premier trimestre. Le gouvernement, qui avait initialement annoncé une progression comprise entre 2 et 2,5%, a récemment revu ses ambitions à la baisse, tablant désormais sur une croissance entre 1,7% et 2% pour l’ensemble de 2008. Un aréopage d’économistes sondés par Bercy, qui doit officialiser mardi sa nouvelle prévision, estime quant à lui en moyenne que la croissance sera de 1,6%. L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie de la Banque de France, publié conjointement, cède un point, à 105 en mars après 106 en février (révisé à la baisse d’un point). Selon les chefs d’entreprise interrogés, l’activité industrielle est restée stable en mars, le taux d’utilisation des capacités de production ayant légèrement diminué mais restant supérieur à sa moyenne de longue période.Le courant de commandes nouvelles a peu varié, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’étranger. Les carnets de commandes sont moins étoffés que le mois précédent, tout en se situant à un niveau supérieur à la normale. Les stocks de produits finis se sont accrus et sont jugés un peu supérieurs au niveau souhaité. “Les perspectives d’activité pour les prochains mois sont orientées à la hausse dans tous les secteurs”, souligne la Banque de France. Dans les services marchands, la croissance de l’activité s’est poursuivie en mars mais à un rythme “légèrement moins marqué” que le mois précédent, selon les chefs d’entreprises interrogés. Les effectifs ont continué de progresser modérément et les prix ont peu varié. Les prévisions d’activité et de demande demeurent favorablement orientées pour le proche avenir dans ce secteur, selon la BdF. Pour le commerce de détail, l’activité commerciale apparaît une nouvelle fois en repli par rapport au mois précédent et affiche une diminution “sensible” sur un an. En données corrigées du nombre de jours ouvrables et des variations saisonnières, le volume des ventes a diminué de 1,0% en mars après -0,6% en février. Par rapport à mars 2007, qui comportait deux jours ouvrables de plus et le même nombre de samedis, “le courant d’affaires s’est contracté de 4,6%” après une hausse de 4,0% le mois précédent. Les ventes de denrées alimentaires ont fléchi de 1,4% (+4,2% en février) et celles des produits industriels de 3,1% (après -2,4%). “La baisse de l’activité commerciale a concerné plus nettement le petit commerce indépendant que la grande distribution généraliste”, relève la Banque de France. |
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