[14/04/2008 16:55:00] ROME (AFP) Silvio Berlusconi, qui devrait redevenir chef du gouvernement italien, a prévu d’importants travaux d’infrastructures et annoncé des baisses d’impôts mais la réalisation de ces promesses dépendra de la situation économique du pays et de la conjoncture internationale. “Il est clair que la réalisation de notre programme est conditionnée par trois éléments essentiels (…) l’actuelle crise économique dans le monde et en Italie, les contraintes du traité européen et l’équilibre précaire des comptes publics”, écrit avec prudence Berlusconi en préambule de son programme. Sur le plan de la politique étrangère, totalement absente de la campagne électorale, M. Berlusconi a d’ores et déjà annoncé que son premier voyage aurait lieu en Israël, s’attachant ainsi à un réchauffement des relations avec l’Etat hébreu. Ce dernier n’avait pas apprécié les ouvertures du chef de la diplomatie italienne sortant, Massimo D’Alema, en faveur d’un dialogue avec le mouvement palestinien islamiste Hamas. Traditionnellement, M. Berlusconi a aussi montré lors de ses précédents mandats une proximité avec les Etats-Unis et s’est montré plus réticent envers l’Union européenne. Sur le plan intérieur, voici les principaux éléments du programme du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, développés autour de “sept missions pour l’avenir de l’Italie”. – Infrastructures: relance du projet de pont sur le détroit de Messine pour relier la Sicile au reste de l’Italie qui avait été enterré par le gouvernement Prodi. Renforcement des grands ports et accélération du développement du réseau ferré à grande vitesse. – Comptes publics: poursuite de la lutte contre la fraude fiscale, vente d’une partie du patrimoine immobilier pour financer les dépenses publiques qui seront diminuées progressivement d’un point de PIB. Silvio Berlusconi a promis de ne plus recourir aux amnisties fiscales. – Sécurité: “augmentation progressive” des ressources destinées aux forces de l’ordre dont le nombre serait augmenté. – Régions du Sud défavorisé: “plan extraordinaire” sur dix ans pour “renforcer, achever et réaliser” des infrastructures permettant de surmonter le fossé entre le Nord et le Sud du pays. – Famille: suppression de l’impôt immobilier sur la résidence principale, “bonus bébé” de 1.000 euros, réduction progressive de la TVA sur les produits destinés aux nouveaux-nés, construction de nouvelles crèches. – Immigration: une nouvelle vague de régularisations d’immigrés est exclue et la construction de nouveaux centres pour l’identification, suivie de l’expulsion, des immigrés clandestins, envisagée. – Commerce extérieur: pressions sur l’UE pour réduire la réglementation communautaire afin de défendre les produits italiens contre la concurrence jugée déloyale des produits en provenance d’Asie. – Environnement et énergie: participation aux projets européens d’énergie nucléaire de dernière génération et diversification des sources d’énergie. – Education: renforcement de l’enseignement de l’anglais, de l’informatique et de l’économie d’entreprise. |
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