Aujourd’hui, le discours officiel est axé sur la promotion de l’emploi des
diplômés du supérieur, retenu comme la priorité des priorités.
Le chômage de ce nouvel essaim social est du, entre autres, selon une
récente étude effectuée par le ministère de l’emploi en partenariat avec la
Banque mondiale, à l’inadéquation entre la formation reçue et les nouvelles
exigences du marché de l’emploi.
En plus clair encore, les diplômés doivent, désormais, faire face à une
offre d’emploi décalée par rapport à leurs compétences.
Conséquence : L’employabilité de l’université est remise en cause plus que
jamais. Cette institution est hors jeu en dépit d’une inflation de réformes
qui rappelle le gavage des canards. Quant aux résultats, il faut en rêver.
Pour revenir à cette étude-enquête, elle distingue deux catégories
d’inadaptation : la première concerne les emplois déclassés (34% du total).
De tels emplois exigent des compétences en-dessous des qualifications
acquises à l’université. Une telle situation concerne 43% des maîtrisards
(demandeurs d’emploi), 35% des techniciens supérieurs et 10% des ingénieurs.
La seconde a trait aux emplois qui demandent des compétences qui ne sont pas
en rapport avec les qualifications acquises au supérieur (20%,). Une petite
nuance, ce taux est plus important parmi les techniciens supérieurs (33,7%)
que parmi les maîtrisards (15,5%).
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