Le Groupe de la Banque
Africaine de développement et la RDC ont signé, jeudi à Tunis, un accord de
don de 58 millions de dollars pour la réhabilitation de la centrale
électrique d’Inga et des réseaux de distribution d’électricité de la ville
de Kinshasa et de ses environs.
Le vice-président de la
BAD chargé de l’Infrastructure, du secteur privé et de l’intégration
régionale, Mandla Gantsho, a signé l’accord pour le Groupe de la Banque, et
la chargée d’affaires de la RDC en Tunisie, Geneviève Lukusa Kayembe Nkaya,
a signé le document pour son pays.
Lors de la cérémonie de
la signature, M Gantsho a déclaré que le projet cofinancé avec les autres
donateurs, notamment, la Banque mondiale, permettra de renforcer
l’efficacité opérationnelle dans le sous-secteur de l’énergie, de stimuler
les capacités de production et de transport, de satisfaire la demande
intérieure et de soutenir l’intégration régionale. «Je tiens à souligner la
nécessité d’une mise en œuvre urgente de ce projet étant donné l’état de
délabrement de l’infrastructure électrique et la nécessité d’améliorer
l’approvisionnement en électricité dans le pays», a déclaré M. Gantsho, en
exhortant les autorités à mobiliser toutes les parties prenantes nationales,
afin de faciliter l’exécution du projet.
Pour sa part, Mme Nkaya a
souligné l’importance de la centrale électrique d’Inga et le développement
économique et social du pays et du bien-être de la population. Elle a salué
l’engagement de la Banque et son soutien aux efforts de reconstruction du
pays ; en assurant que le projet sera mis en œuvre dès que possible.
«L’importance de
réhabilitation des centrales d’Inga n’est plus à démontrer compte tenu de
l’impact de ce projet sur le développement socioéconomique du pays et sur le
bien être de la population», a-t-elle déclaré, ajoutant que «Mon pays est
reconnaissant de l’engagement de la BAD pour soutenir l’effort de la
reconstruction et de la relance économique de la République Démocratique du
Congo ».
Le projet porte sur la
réhabilitation de 10 des 14 groupes du complexe hydroélectrique d’Inga, la
construction d’une ligne haute tension entre Inga et Kinshasa et la
réhabilitation et l’extension du réseau de distribution de Kinshasa, dont la
réalisation de quelque 50 000 branchements. Les composantes majeures du
projet sont la production, le transport, la distribution, le renforcement
des capacités et la gouvernance ainsi que l’appui à l’exécution du projet.
Malgré le considérable
potentiel hydroélectrique de la RDC, les indicateurs de consommation
d’énergie qui sont corrélés avec le niveau de développement, sont des plus
bas de la région et du monde. L’arrêt des investissements dans le SSE,
conjugué à la croissance de la population, a conduit à une baisse de la
consommation d’électricité par habitant ,161 kWh en 1980 à 91 kWh en 2002.
Le taux d’électrification est de 6% comparé à une moyenne africaine de 20%.
La zone d’intervention du
projet couvre la province du Bas-Congo et la région de Kinshasa bien que la
zone d’influence du projet se situe au-delà de ces limites compte tenu du
fait que l’énergie qui sera produite dans les centrales réhabilitées servira
à l’alimentation d’autres provinces et de plusieurs pays de la région. Les
centrales hydroélectriques d’Inga 1 et 2 se trouvent à environ 150 km de
l’embouchure du fleuve Congo dans une région peuplée de manière éparse et
couverte par une savane et des forêts-galeries au fond des vallées.
Le coût total du projet
est estimé à 301,36 millions d’UC. Le projet sera financé par le don du
Fonds africaine de développement (FAD) de 35,70 millions d’UC, un don de
l’Association internationale de développement (l’IDA) de la Banque mondiale,
de 193,45 millions d’UC et une contribution du gouvernement de 9,35 millions
d’UC. D’autres bailleurs contribueront au reliquat de 72,25 millions d’UC.
* 1 UC = 1,64450 AU
11/04/2008
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