‘Dans les derniers états financiers de l’une des sociétés d’assurances, on
regarde un peu abasourdi ce qu’elle décrit comme les faits saillants ayant
marqué le secteur durant le premier semestre de l’exercice 2007. Car,
surprise, on n’y note que deux faits et, sur le reste, mystère et bouche
cousue !
Voici. On nous parle d’abord de la finalisation de l’ensemble des textes
d’application du nouveau cadre législatif régissant la responsabilité civile
des conducteurs de l’automobile. Une réforme qui a pris effet en 2006 et qui
est entrée en vitesse de croisière. Elle s’est traduite par des avantages
indéniables aussi bien pour les assurés que pour les assureurs.
Ensuite, on nous dit, comme une vérité de La Palice, que les préparatifs
pour la mise en place du nouveau système des assurances Maladie se
poursuivent et que ce nouveau système prévoit un régime de base obligatoire
qui sera géré exclusivement par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie
(CNAM) et des régimes complémentaires facultatifs dont la gestion sera
confiée aux entreprises du secteur des assurances.
C’est tout ! On ne nous dit pas que le secteur automobile continue à
empoisonner la vie des assureurs. On ne nous dit pas que l’assurance-vie
continue à n’avoir aucun sens alors que le plus clair de son usage ne
s’attache qu’aux côtés obligatoires. On ne nous dit pas que des produits
révolutionnaires comme l’assurance perte d’exploitation est plus que jamais
boudée par les chefs d’entreprise. On ne nous dit pas que beaucoup de
compagnies n’appliquent pas encore leurs obligations en matière de réserves…
On ne rend service à personne en faisant comme si de rien n’était, alors que
pour assainir le secteur, la moindre des choses, c’est de profiter de
n’importe quelle occasion pour dire la vérité.
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