Le pétrole enchaîne les records, l’euro atteint 1,5970 dollar

 
 
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Une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique

[16/04/2008 16:36:48] LONDRES (AFP) Le prix du baril de pétrole a établi un nouveau record, mercredi après-midi, à Londres et à New York, en montant respectivement à 112,73 dollars pour le Brent et 114,92 dollars pour le light sweet crude, après une chute des stocks pétroliers aux Etats-Unis et un nouveau record de l’euro face au dollar, à 1,5970.

Les réserves américaines de brut ont diminué de 2,3 millions de barils, à 313,7 millions de barils, lors de la semaine achevée le 11 avril, alors que les analystes prévoyaient au contraire une progression de 1,8 million de barils.

Très sollicités à l’approche de l’été, période de grands déplacements aux Etats-Unis, les stocks d’essence ont fondu de 5,5 millions de barils, à 221,3 millions de barils, contre un recul de seulement 1,8 million prévu par les analystes.

Depuis quelques jours, les cours du baril de brut battent quotidiennement leurs records, sous l’effet de l’effritement du dollar, qui rend moins chères les matières premières libellées dans cette monnaie, tandis que les pressions inflationnistes poussent également les investisseurs vers ce type de placements.

L’euro était en hausse mercredi après-midi après avoir touché un nouveau sommet à 1,5970 dollar, suite à la publication des chiffres de l’inflation en zone euro, le dollar étant quant à lui affaibli par des chiffres décevants sur l’immobilier.

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Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget)

Le billet vert a encore perdu du terrain mercredi, après la publication des chiffres des mises en chantier de logements aux Etats-Unis : ces dernières ont reculé de 11,9% en mars par rapport à février pour s’établir à 947.000 unités (en rythme annuel), un chiffre nettement inférieur aux attentes des analystes.

Les permis de construire ont également accusé un repli, de 5,8% à 927.000, en-deçà des attentes des analystes, qui prévoyaient 970.000 unités.

“Ces chiffres montrent que le marché immobilier n’a pas encore touché le fond” ont estimé, pessimistes, les analystes de Capital Economics.

Le billet vert a cependant été soutenu par les chiffres de l’inflation, publiés au même moment : les prix à la consommation sont comme prévu repartis à la hausse en mars aux Etats-Unis, progressant de 0,3% par rapport à février.

De son côté, la monnaie européenne a nettement tiré profit des chiffres de l’inflation pour la zone euro.

Elle est ressortie encore plus haute que la précédente estimation ne l’avait laissé entrevoir, à 3,6% sur un an au lieu de 3,5% annoncé fin mars, ce qui constituait déjà un record après 3,3% en février et 3,2% en janvier.

A titre de comparaison, il y a un an, l’inflation en zone euro était de seulement 1,9%. Mais elle a flambé depuis quelques mois, dopée par l’envolée des prix du pétrole et de l’alimentation, sur fond de ralentissement économique.

Mercredi, dans la foulée, les prix du pétrole ont établi de nouveaux records à New York (114,53 dollars le baril) et à Londres (112,35 dollars).

Le marché guettera par ailleurs, mercredi, jeudi et vendredi, les résultats trimestriels des groupes bancaires américains JPMorgan Chase, Merrill Lynch et Citigroup qui donneront une indication de l’état de santé du secteur financier.

La cinquième banque américaine, Wachovia, avait annoncé lundi une lourde perte au premier trimestre.

Enfin, les opérateurs sont attentifs aux conclusions du Livre Beige, rapport de conjoncture que doit publier la Fed vers 18H00 GMT.

 16/04/2008 16:36:48 – © 2008 AFP