Le microcrédit : les Fonds de la dignité


Par Mohamed BOUAMOUD

A
peine six années après l’avènement du Changement du 7 novembre, la Tunisie,
qui a plus tôt saisi l’écart socioéconomique entre les régions, donc entre
les couches sociales, a mis progressivement en place certains mécanismes
dont l’esprit et la finalité ambitionnent de lutter contre la pauvreté en
s’appuyant sur le principe de la solidarité. Le premier d’entre eux était,
en 1993, le Fonds de Solidarité Nationale, devenu fort populaire sous
l’appellation de 26 26, relayé cinq années plus tard par la BTS (Banque
Tunisienne de Solidarité) créée en 1998, suivi une année plus tard par le
Système des microcrédits mis en œuvre en 1999 en vue de lutter contre la
pauvreté, et rattrapé en l’an 2000 par le Fonds National de l’Emploi, non
moins connu sous la désignation de 21 21. Ce travail de fond est l’œuvre des
pouvoirs publics.

 

En 2001, est entrée en jeu ENDA (Action pour l’environnement et le
développement), une ONG d’envergure internationale et plutôt spécialisée
dans le microcrédit (contrairement à la BTS qui agit sur deux registres : le
microcrédit et le microprojet).

 

Deux Fonds qui, sans aller jusqu’à dire qu’ils sont déjà parvenus à
éradiquer complètement la pauvreté en Tunisie, ont toutefois frappé d’un
grand bémol ce phénomène qui a par le passé par trop creusé le fossé entre
les couches sociales. Deux Fonds qui, en leur pourvoyant des sources de
revenus, ont redonné leur dignité à ces couches défavorisées. Avec un plus
inestimable : le sens de la responsabilité et le sentiment de n’être ni
dépendant ni redevable à personne, le microcrédit n’étant pas un cadeau
offert à fonds perdus.

 

 

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Le microcrédit : les Fonds de la dignité : La BTS


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