Alitalia : Silvio Berlusconi n’exclut plus la solution Air France-KLM

 
 
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L’ancien et futur chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, le 16 avril 2008 à Rome (Photo : Christophe Simon)

[16/04/2008 15:37:57] ROME (AFP) Le futur chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a évoqué mercredi une alliance sous conditions d’Alitalia avec le groupe Air France-KLM, laissant la porte entrouverte à une solution qu’il refusait jusque-là pour le sauvetage de la compagnie italienne.

“Il y a aussi une autre possibilité qui est de retourner à la solution première, et donc la formation d’un grand groupe international avec des droits égaux pour les trois compagnies aériennes”, Alitalia, Air France et KLM, a déclaré le vainqueur des législatives lors d’une conférence de presse.

Pendant toute la campagne électorale, M. Berlusconi avait pourtant indiqué qu’il opposerait un “non sec” à la proposition de rachat d’Alitalia par Air France-KLM.

“Si on allait dans cette direction, alors la compagnie resterait une compagnie italienne. Ce serait une alliance importante et les touristes resteraient en Italie”, a-t-il ajouté mercredi, en référence à la suppression de nombreuses liaisons Alitalia depuis l’aéroport de Milan-Malpensa dans le cadre du plan de sauvetage de la compagnie.

Interrogée par l’AFP, une porte-parole d’Air France-KLM s’est refusée à tout commentaire. Un rapprochement d’Alitalia avec Air France-KLM avait été évoqué par Silvio Berlusconi en 2004 mais la compagnie franco-néerlandaise conditionnait une telle solution au redressement préalable d’Alitalia.

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Préparation d’un avion d’Alitalia, le 15 avril 2008 sur le tarmac de l’aéroport Fiumicino, à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

M. Berlusconi a par ailleurs indiqué qu’il devait rencontrer “d’ici ce soir” les personnes qu’il a chargé de chercher une solution alternative italienne pour le rachat de la compagnie.

“Ce matin j’ai inventé un nouveau slogan et je vous le livre: +amo l’Italia, volo Alitalia+, soit “j’aime l’Italie et je voyage avec Alitalia”, a-t-il plaisanté.

En pleine campagne électorale, Berlusconi s’était emparé de l’affaire Alitalia, se posant comme le défenseur de l'”italianité” de la compagnie et avertissant qu’il dirait non à Air France s’il redevenait chef du gouvernement.

Il avait affirmé être en mesure de réunir des investisseurs italiens pour sauver la compagnie mais tous les industriels ou banquiers pressentis ont démenti.

 16/04/2008 15:37:57 – © 2008 AFP