Selon les dernières conclusions de la Banque mondiale (mars 2008), le
secteur agricole et le secteur rural ont été négligés et n’ont pas bénéficié
d’investissements suffisants ces 20 dernières années, et ce dans le monde
entier, Tunisie comprise.
En Tunisie, souligne cette institution internationale, la population rurale
représentait en 2005 environ 35% de la population totale mais seulement 7%
des dépenses publiques sont consacrés au secteur agricole.
Dans les pays en mutation comme la Chine et l’Inde, l’agriculture contribue
en moyenne pour seulement 7% à la croissance du PIB, alors qu’en Tunisie,
cette contribution est de 11%.
Selon le rapport, il faut insuffler plus de dynamisme dans les secteurs
rural et agricole pour atténuer les disparités entre revenus ruraux et
urbains et réduire la pauvreté, mais sans tomber dans le piège des
subventions et du protectionnisme qui bloqueraient la croissance et
augmenteraient la charge fiscale sur les consommateurs pauvres.
Voici ce que propose la Banque mondiale pour donner du souffle à
l’agriculture :
– Adopter des réformes indispensables pour diminuer les subventions
génératrices de distorsions.
– Ouvrir les marchés.
– La société civile, en particulier les associations de producteurs
agricoles doivent être davantage impliquées dans l’élaboration des
politiques agricoles.
– Inciter les petits exploitants à se lancer dans les domaines très porteurs
et à forte valeur ajoutée de l’horticulture, de l’aviculture, de
l’aquaculture et des produits laitiers
– Prendre des mesures pour mettre en place des systèmes de production plus
viables.
Certes… mais pour que tout cela ait vraiment un sens, il faudrait que les
pays industrialisés, premiers responsables du réchauffement climatique,
accroissent au plus vite leurs efforts pour aider les agriculteurs pauvres à
adapter leurs systèmes de production aux changements climatiques.
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