[19/04/2008 15:03:04] BERLIN (AFP) Le syndicat des services Verdi a annoncé samedi une grève illimitée à la Deutsche Post à partir du 2 mai après l’échec du quatrième tour de négociations avec la direction du groupe. Verdi, qui exige du numéro un de la logistique une revalorisation salariale de 7%, une garantie d’emploi jusqu’en 2011 et de renoncer à des augmentations du temps de travail, avait menacé de se lancer dans une grève illimitée en cas d’échec de ces négociations. Les contours de la grève doivent être décidés lors d’une réunion de la commission tarifaire de Verdi du 25 au 29 avril. L’offre de la poste est “une pure provocation” qui pourrait même menacer 12.500 emplois, a commenté une membre du directoire du syndicat, Andrea Kocsis, qui dirige les négociations. La Deutsche Post s’était dit prête à continuer à discuter avec le syndicat à condition qu’il soit disposé à négocier sur une augmentation du temps de travail, selon le chef du personnel du groupe, Walter Scheurle. “C’est au tour de Verdi de faire un geste pour parvenir à un règlement pacifique du conflit”, a-t-il dit dans un communiqué. “Il devrait être dans l’intérêt des deux parties de maintenir la compétitivité de l’entreprise dans un marché libéralisé et hautement compétitif”, a-t-il ajouté. La Deutsche Post a proposé jusqu’ici une augmentation salariale d’environ 5,5% dans les deux années à venir et une prolongation de la protection contre les licenciements jusqu’en juin 2011. En contrepartie, le groupe exige de ses 130.000 employés qu’ils travaillent une demie-heure de plus par semaine. En revanche, les 55.000 fonctionnaires du groupe dont la durée hebdomadaire de travail est fixée depuis début avril à 41h devraient travailler une heure de moins, selon l’offre de Deutsche Post. Verdi revendique pour sa part la semaine de travail à 38,5 heures pour ces fonctionnaires. Par ailleurs, à Berlin, Verdi a appelé à la grève dès ce weekend dans les usines de bus, métros et tramways de la BVG (Berliner Verkehrsbetrieben) ainsi que dans les services de ravitaillement en essence et de nettoyage. Les négociations entre le syndicat et la compagnie de transports publics berlinois avaient été interrompues au bout de douze heures de discussions dans la nuit de vendredi à samedi. Verdi réclame une hausse salariale de 3 à 9% pour les 12.000 employés de la société. L’employeur a proposé une hausse de 3% pour ses employés de longue date et de 4% pour le personnel engagé depuis 2005. Une grève de la BVG avait déjà eu lieu début mars. Les syndicats allemands ont récemment décroché d’importantes revalorisations salariales, en particulier dans la métallurgie, les chemins de fer ou la fonction publique. |
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