[21/04/2008 18:26:07] LAGOS (AFP) Shell Nigeria SPDC s’est déclarée lundi en situation de “force majeure” pour avril et mai à partir de mardi 00H01 (23H01 GMT) à son terminal de Bonny (sud) en raison d’attaques du mouvement MEND contre deux de ses oléoducs, a indiqué un responsable de la compagnie. La clause de “force majeure”, courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à l’industriel de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d’événements imprévus, sans encourir de pénalités. Un porte-parole de la compagnie anglo-néerlandaise, Tony Okonedo, a confirmé que deux de ses oléoducs avaient bien été attaqués par des hommes du Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (MEND) tôt lundi matin. “Nous sommes en train d’évaluer les dégâts”, a-t-il précisé. En revendiquant les attaques de lundi matin, le MEND, principal mouvement armé dans le delta du Niger (sud du Nigeria) avait indiqué qu’elles faisaient partie d’une opération baptisée Opération Cyclone destinée à “ruiner l’industrie d’exportation pétrolière du Nigeria”, selon un courriel adressé. Ces nouvelles attaques ont contribué à faire encore progresser le prix du pétrole sur le marché international qui lundi à la mi-journée a atteint 117,81 dollars le baril à New York et 114,86 dollars à Londres. Shell s’était déjà déclaré en situation de “force majeure” le 7 février dernier pour deux mois au terminal de Bonny. A la mi-janvier, la compagnie avait déjà invoqué la clause de “force majeure” à un autre terminal, celui de Forcados à la suite du sabotage d’un oléoduc servant au chargement du pétrole. Selon un expert, le terminal de Forcados est, avec celui de Bonny (plus au sud dans l’Etat de Rivers), la plus importante installation de Shell au Nigeria. Shell est le premier producteur et exportateur de brut implanté au Nigeria, avec environ 900.000 barils par jour sur une production nationale quotidienne de 2,5 millions de barils, mais les violences dans le delta du Niger ont réduit d’un quart la production totale du pays depuis janvier 2006. A cause des violences et sabotages dans sa zone de production, le Nigeria, 8e exportateur mondial, ne produit plus actuellement qu’un peu plus de 2 millions de barils par jour, soit environ 25% de sa production normale, et ce depuis plus d’un an. |
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