«Livret santé» est le titre d’un nouveau magazine tunisien spécialisé dans
la santé avec un grand S : santé, nutrition, sexualité, médicaments, forme,…
Son titre fait un parallèle avec «Livret familial». La proximité est
d’emblée un parti pris largement revendiqué par la conceptrice du projet,
Senda Baccar, ex avocate et rédactrice en chef du magazine Femmes (groupe
Réalités).
65 pages, ce magazine est tiré à plus de 10.000 exemplaires. Tout en
couleurs, il est agréable à feuilleter, lumineux et léger. Les rubriques
sont originales et les articles courts et informatifs. Gratuit, il est
distribué dans les cliniques, pharmacies, cabinets de médecins, etc. La
possibilité de s’y abonner répond selon les concepteurs à la possibilité de
se l’approprier, car la force de ce magazine est qu’il parle de nous les
Tunisiens.
Dans son éditorial, Senda Bacar révèle que 5000 tunisiens achètent tous les
mois, des journaux de santé parmi la presse internationale. La santé est
l’une des préoccupations majeures des tunisiens d’aujourd’hui. Livret Santé
se veut une proposition de réponse à ce «besoin d’informations dans les
domaines de la médecine, de la pharmacie, de la santé et de la forme en
général».
Pour ce premier numéro, les Tunisiens sont véritablement au cœur des sujets.
On découvre avec étonnement que plus de 50.000 jeunes filles ont été
interviewées dans le cadre d’une étude sur le Tasfih par l’Office National
de la Famille et de la Population, que 75% des familles tunisiennes
s’opposaient au prélèvement d’organes sur un proche en 2007, contre 85% au
cours des années précédentes, que nous mangeons en moyenne 14 kg de viande
de volaille et 148 œufs par an… Finalement, on parle de nous, que de nous !