[22/04/2008 16:22:35] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a connu une rechute mardi, le CAC 40 baissant de 0,77%, face aux nouveaux signes de faiblesse donnés par l’économie américaine et en particulier le dollar, ainsi que par les entreprises. Après les 1,03% perdus lundi, l’indice parisien a cédé 37,71 points à 4.872,64 points, dans un volume d’échanges de 4,8 milliards d’euros. Londres a abandonné 0,30%, Francfort 0,86% et l’Eurostoxx 50 0,90%. Selon un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP, “c’est un peu toujours la même chose: à l’approche des 5.000 points, on bute sur ce niveau, et derrière on reconsolide”, à savoir que l’indice s’éloigne de ce plafond qu’il n’a plus dépassé depuis la séance du 4 février. “Le dollar à 1,60 euro est un signe d’inquiétude important”, a souligné ce vendeur d’actions. Ce seuil inédit a été atteint à 40 minutes de la fin de la séance à Paris, après la publication d’un chiffre inquiétant pour l’immobilier aux Etats-Unis, les reventes de logements anciens étant reparties à la baisse en mars, reculant de 2,0%, alors même que les prix continuent de baisser. “Le marché parisien a eu tendance à tenir dans la matinée alors qu’on savait déjà que la séance serait mauvaise à New York. Le chiffre de l’immobilier a ensuite produit son effet”, a ajouté le vendeur d’actions. Le CAC 40 avait en effet passé une partie de la séance stable voire en légère progression (jusqu’à +0,40%), jusqu’à deux heures de la fermeture, malgré le mauvais signal envoyé par Texas Instruments lundi soir, très prudent dans ses prévisions pour le deuxième trimestre. “La microéconomie ne me semble pas aussi rassurante qu’on a pu l’entendre ces derniers temps. La hausse de la semaine dernière est venue de l’idée que la crise financière était peut-être terminée. Mais il reste que le ralentissement de l’économie réelle aura un impact sur les comptes des entreprises”, a expliqué le vendeur d’actions. “Des valeurs cycliques comme Schneider Electric hier (lundi) et Haulotte aujourd’hui (mardi) sont touchées, ce qui n’est pas rassurant”, a-t-il souligné. Renault (-2,37% à 65,22 euros) a déçu avec la hausse de 4,2% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, à 10,2 milliards d’euros, le constructeur automobile confirmant ses objectifs de résultats pour l’exercice, annoncés en début d’année. Air France-KLM (-0,98% à 19,13 euros), en hausse jusqu’à deux heures de la clôture grâce à l’abandon définitif du projet de reprise d’Alitalia, a finalement été pénalisé par les nouveaux records atteints par les cours du pétrole. Schneider Electric (-2,11% à 79,27 euros), qui avait déjà perdu 5,53% lundi, a de nouveau souffert de sa prudence pour l’exercice 2008. Wendel (-3,86% à 84,15 euros) a inquiété les investisseurs en annonçant qu’il allait céder sa filiale Editis (Nathan, Plon, Robert Laffont), les analystes d’Aurel estimant que cette vente “éloigne le risque d’une potentielle dégradation de la note obligataire”. Havas (+2,61% à 2,75 euros) a été aidé par sa croissance organique forte (7,4%) au premier trimestre, le Crédit Mutuel-CIC estimant que 2008 “devrait être une année dynamique” pour le groupe publicitaire. Haulotte Group (-11,62% à 13 euros) a été sanctionné après avoir annoncé une baisse de 7% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, et avoir indiqué les taux de change devraient affecter négativement sa marge en 2008. |
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