[24/04/2008 14:47:24] NANTERRE (AFP) Un nouveau site de Coca-Cola, à Clamart (Hauts-de-Seine), était touché jeudi par une grève pour les salaires après ceux de Grigny (Essonne) et Dunkerque (Nord), alors que des débrayages étaient en cours aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris de sources syndicales. Selon Hamid Benahmed, délégué syndical central CGT à Grigny, c’est la première fois qu’autant de sites sont touchés en même temps, alors que le mouvement le plus long, à Grigny, avait duré trois semaines en 1995. A Clamart, le site de production est bloqué depuis mercredi soir par une trentaine de salariés réclamant la réouverture de négociations salariales au niveau national, selon la CFDT. “Plus aucun camion ne rentre sur le site de Clamart depuis mercredi à 21H00”, a affirmé à l’AFP Christian Jurcenoks, délégué syndical central CFDT, ajoutant qu’un huissier avait été envoyé pour constater le blocage. La production “tourne parfaitement”, a assuré pour sa part la direction.
La CFDT demande des augmentations salariales et l’extension à tous les salariés du groupe d’une prime mensuelle de 80 euros accordés aux salariés des Pennes-Mirabeau, début avril, après une grève de 5 jours. La direction de Coca-Cola avait indiqué en début de semaine que les 80 euros obtenus à Marseille correspondaient à un “rattrapage” du fait de l’augmentation des prix, principalement de l’immobilier, dû au TGV Sud-Est. Par solidarité avec les mouvements en cours sur d’autres sites, des débrayages d’une heure par équipe (12-13H, 13-14H et 21-22H) étaient observés jeudi dans l’usine des Pennes-Mirabeau, selon Christian Locastro, délégué syndical CGT. A Grigny et Dunkerque, la grève, également pour des hausses salariales et une prime de 80 euros, est en cours depuis jeudi perturbant localement la production. A Dunkerque, “rien ne tourne. On maintient un piquet de grève, on brûle des pneus”, a indiqué à l’AFP Fabrice Vangreuenynghe, délégué CGT, affirmant que les enseignes clients de la grande distribution commençaient à “râler”. Les lignes “fonctionnent partiellement” a reconnu la direction, tout en assurant n’enregistrer “aucun problème d’approvisionnement” grâce aux 14 usines non grévistes en France, Belgique, Pays-Bas et Grande-Bretagne. Coca-Cola propose notamment aux salariés de Dunkerque une augmentation de 5 à 6,5% de la rémunération globale. |
||||
|