Airbus : second jour de grève des salariés de Méaulte

 
 
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les salariés de l’usine Airbus de Méaulte en grève le 24 avril 2008 (Photo : Francois Lo Presti)

[25/04/2008 13:05:45] MEAULTE (AFP) La majorité des salariés d’Airbus à Méaulte (Somme) ont poursuivi jeudi leur grève de deux jours pour dénoncer le manque d’équité observé selon eux dans le processus de cessions de sites en Allemagne et en France, a-t-on appris de sources concordantes.

La direction maintenait son évaluation de 65% de grévistes avec une activité “perturbée” sur ce site qui emploie 1.300 personnes, comme la veille, alors que Force Ouvrière a avancé le chiffre de 80% de grévistes.

En milieu de matinée, il y avait toutefois moins que les 400 salariés de la veille, rassemblés devant l’usine avec des banderoles “Non à la délocalisation du site de Méaulte, non aux suppressions d’emplois, non aux ventes de sites”.

Ils se sont ensuite dispersés pour une distribution de tracts en ville et aux ronds-points. Ils y fustigent “les annonces incohérentes (…) qui provoquent une perte de confiance des salariés envers les dirigeants d’Airbus et d’EADS” et sollicitent une entrevue avec le président exécutif d’EADS, Louis Gallois.

L’intersyndicale d’Airbus France a lancé vendredi à Toulouse un nouvel appel à une grève mardi matin dans tous les sites français de l’avionneur au moment de leur rencontre à Toulouse avec la direction, a-t-on appris auprès de Force ouvrière (FO).

Dans un communiqué, l’intersyndicale a appelé “les salariés à faire grève mardi 29 avril en cours de matinée et à se rassembler devant l’ensemble des sites d’Airbus en France”.

A Toulouse, les syndicats demandent aux salariés de se rassembler mardi devant la direction d’Airbus France “afin de soutenir l’intersyndicale qui sera reçue à partir de 9h30 par Fabrice Brégier, président d’Airbus France”.

L’intersyndicale d’Airbus avait appelé à des débrayages de quatre heures jeudi dans les différents sites français du groupe, mais les cinq syndicats de Méaulte (FO-CGC-CFDT-CGT-CFTC) avaient opté pour un mouvement de deux jours, en s’estimant “premier concerné” par le processus car ils craignent que ce site soit cédé à terme à l’équipementier aéronautique français Latécoère dans sa totalité.

Les syndicats dénoncent “un manque d’équité” par rapport à la décision de la direction de filialiser à 100% trois sites allemands d’Airbus au lieu de les vendre, comme il était prévu initialement dans le plan d’économie Power8, à l’instar de Méaulte, Saint-Nazaire, et du site britannique de Filton.

 25/04/2008 13:05:45 – © 2008 AFP