[27/04/2008 13:50:59] PARIS(AFP) (AFP) La Bourse de Paris, qui a touché lors de la semaine écoulée le niveau des 5.000 points, passera la semaine prochaine un test décisif avec les premiers résultats trimestriels des sociétés du CAC 40 mais surtout une actualité économique chargée aux Etats-Unis. L’indice CAC 40 a fini la semaine à 4.978,21 points, grapillant 0,33% sur les cinq séances, mais passant vendredi, même si ce fut brièvement, le seuil psychologique des 5.000 points qu’il n’avait plus franchi en séance depuis le 4 février. Toute la difficulté sera de confirmer lors de la “semaine américaine” à venir, selon les analystes de Natixis, où s’enchaîneront les trois événements traditionnellement les plus importants pour les indices boursiers. Le chiffre du produit intérieur trimestriel sera publié mercredi, la décision de la Réserve fédérale sur ses taux directeurs interviendra le même jour, avant le rapport mensuel sur l’emploi vendredi. “Concernant le PIB, il sera faible, mais avec une incertitude pour savoir si le chiffre de la croissance sera positif ou négatif. S’il est positif, l’effet psychologique sera important: cela signifiera que, finalement, on a évité une récession grave”, a estimé Christian Parisot, stratège boursier et économiste chez Aurel. La décision de la Fed divise également les économistes, entre baisse des taux directeurs ou statu quo, le marché tablant à une vaste majorité sur une nouvelle baisse de 25 points de base. “La baisse n’est plus très utile. Les banques ne font pas face à un problème de coût de la ressource, mais d’accès à la liquidité. Baisser d’un quart de point et prévenir que c’est la dernière fois, ou arrêter maintenant la baisse des taux, finalement l’impact sur le dollar et les marchés financiers sera le même”, a poursuivi M. Parisot. Cette actualité devrait peser plus que les publications trimestrielles des sociétés françaises. La saison des résultats ne fera que commencer la semaine prochaine, avec au sein du CAC 40 STMicroelectronics, Alcatel-Lucent et Sanofi-Aventis, celle des chiffres d’affaires se poursuivant avec Michelin et Pernod-Ricard. Aux Etats-Unis, cette saison bat son plein et c’est elle qui a mené la tendance lors de la semaine écoulée. Malgré les inquiétudes dues aux nouveaux records de l’euro et du pétrole enregistrés mardi, “les Bourses ont été aidées par les publications des sociétés américaines, dont 57% étaient meilleures qu’attendu par le consensus des analystes”, a relevé le stratège d’Aurel. C’est principalement grâce à ces profits que Paris s’est offert deux belles séances qui lui ont assuré sa progression de la semaine (+1,48% mercredi et +0,99% vendredi), les autres journées étant plus ternes (-1,03% lundi, -0,77% mardi et -0,31% jeudi), avec de faibles volumes dans l’ensemble pendant ces vacances de Pâques. La saison des résultats en France ne sera peut-être pas aussi florissante. “Les profits en Europe sont comprimés par une légère accélération de la croissance des salaires, un euro fort, et par un ralentissement de la croissance dont nous pensons qu’il sera plus brutal qu’anticipé”, prévenait Credit Suisse vendredi dans une note à ses clients. |
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