‘’Il était évident, au
regard de l’ambition affichée dans le programme présidentiel de créer le
maximum d’entreprises, que le Capital Investissement soit au centre de nos
préoccupations en tant qu’approche de financement et d’accompagnement des
entreprises’’, a affirmé le ministre des Finances lors du 2ème Forum EuroMed
du capital investissement qui se tient à Tunis. Mais nos résultats dans ce
domaine disent que les intentions devraient être accompagnées par des actes
pour répondre aux ambitions du chef de l’Etat.
Il faut dire que la
‘’culture’’ du Capital Investissement ne passe pas comme elle le devrait
dans notre pays. Car si la notion de Capital-risque remonte à 1973 en
Tunisie, elle se pratiquait seulement sous forme de dotations pour parfaire
le schéma de financement. Ce n’est qu’au début des années 1990 que l’on a
assisté à la naissance des premières structures spécialisées dans le
financement des fonds propres. Et c’est en 1995 qu’un cadre ad hoc a été
créé, avec la volonté de charger le Capital-risque de la dynamisation de
l’investissement dans les zones de développement régional ainsi que de faire
émerger de jeunes promoteurs et de développer le secteur des PME.
Evidemment, tout cela
faisait partie d’un dispositif global impressionnant poursuivant le but
générique de créer des entreprises et de parfaire le statut de celles
existantes.
A dire vrai, les
résultats sont plus que mitigés. La cinquantaine de spécialistes que compte
notre pays n’a fait passer que 1.800 projets en 12 années avec une petite
enveloppe globale de 700 millions de dinars tunisiens.
‘’Ces résultats peuvent
être améliorés’’, a reconnu le ministre… et c’est un doux euphémisme pour
dire que ni les financiers ni les investisseurs n’ont encore accepté cette
notion. Il n’y a qu’à comparer avec la Turquie, par exemple, pour savoir que
nous sommes très loin du compte. Une question ‘’culturelle’’ ? Ou autre
chose ? Il faudrait ouvrir le débat.
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