Lagarde : la loi de modernisation de l’économie pour “combattre les rentes et les abus”

 
 
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La ministre de l’Economie Christine Lagarde, le 12 avril 2008 à Washington (Photo : Saul Loeb)

[27/04/2008 18:57:49] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a affirmé dimanche que la loi de modernisation de l’économie (LME), qui sera présentée lundi en conseil des ministres, devrait permettre de “combattre les rentes et les abus de position dominante” pour faire baisser les prix.

“On est aujourd’hui dans une situation de maquis juridique”, a dit Christine Lagarde, invitée du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

“Entre les contrats de coopération, les marges arrières, les prix à la revente, personne ne s’y retrouve”, a-t-elle estimé.

“Aujourd’hui, ce qu’on veut faire avec la LME, c’est rétablir la transparence et la négociabilité des conditions générales de vente”, a dit Mme Lagarde.

Il faut que “les rentes, les abus de la vente soient combattus avec efficacité” et “mettre en place un système de régulation qui permette à la liberté contractuelle de s’exprimer de manière juste”, a-t-elle poursuivi.

“La loi va permettre de travailler dans un cadre renforcé en termes de régulation avec des pouvoirs d’enquête et des sanctions renforcés en cas d’abus”, a aussi indiqué Mme Lagarde.

“J’attends des distributeurs qu’ils jouent le jeu des prix bas”, a-t-elle aussi dit, en suggérant que tous ne le faisaient pas.

La loi de modernisation de l’économie (LME), qui sera présentée lundi en conseil des ministres, consacre l’un de ses quatre volets à la concurrence.

“Notre projet” consiste à “mettre plus de joueurs sur le terrain, permettre à des distributeurs qui ne sont pas implantés, de le faire sans contraintes”, a rappelé Mme Lagarde.

Elle a souhaité que “distributeurs et fournisseurs puissent négocier de manière beaucoup plus souple leurs conditions générales de vente et répercuter les baisses de prix” aux consommateurs.

Revenant sur la question du travail le dimanche, qui ne fera finalement pas partie de la LME, M. Lagarde a indiqué qu’une nouvelle proposition de loi “sera, je l’espère, examinée dans les prochaines semaines”.

Par ailleurs, Christine Lagarde a reconnu avoir fait une erreur de communication sur le “paquet fiscal”, en essayant de répondre “à la seule question qui intéresse le parti socialiste” et qui concerne le “bouclier fiscal”.

Elle a indiqué avoir voulu se “concentrer sur ce qui intéresse vraiment les Français: la rémunération des heures supplémentaires à des conditions améliorées, le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt pour l’aquisition de la résidence principale et l’exonération des grosses successions”.

Mais, “le parti socialiste a réussi à détourner l’intérêt, sur autre chose, qui ne concerne qu’une toute partie du financement global de ce projet”, a ajouté Mme Lagarde.

Cette loi ne s’appelle pas “paquet fiscal”, a-t-elle rappelée, elle s’appelle “travail, emploi, pouvoir d’achat” (TEPA), a-t-elle ajouté, précisant que ce n’était “ni un paquet, ni seulement fiscal”.

 27/04/2008 18:57:49 – © 2008 AFP