Si petit et si grand. C’est peut-être ainsi qu’on pourrait qualifier ce
bureau d’études qui emploie une dizaine d’ingénieurs, mais dont les
activités ont débordé au-delà de nos frontières. Le bureau
s’appelle Energy and Environment Engineering ou, plus simplement, 3E. Créés
en 2003, 3E s’est lancés dans les études sur l’économie d’énergie et de
l’environnement, mais aussi les études de conception, de faisabilité,
d’opportunité, d’assistance et de supervision de projets.
Plus exactement, le bureau déploie ses compétences dans cinq domaines. A
savoir :
1) les stratégies énergétiques et environnementales pour lesquelles il
assure des études stratégiques en planification et développement du secteur
de l’énergie, la mise en place de systèmes de management environnemental, la
démarche dite Haute qualité environnementale, les études d’impact
environnementaux, et des études des cadres institutionnels en management
énergétique et environnemental ;
2) la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables pour lesquelles il
assure des études de montage, le suivi et la garantie des résultats de
projets d’efficacité énergétique dans les secteurs tertiaire et industriel,
de même que pour les projets de production d’électricité et dessalement des
eaux par énergie solaire et/ou éolienne, et ceux de production d’énergie à
partir de la biomasse (déchets et autres) ;
3) la gestion et l’économie de l’eau où il intervient pour des projets de
dessalement et de potabilisation des eaux, tout comme dans la gestion des
rejets et celle des risques sanitaires ;
4) la thermique industrielle qui consiste en la production d’énergie,
l’optimisation des besoins et l’adaptation des moyens appropriés, ainsi que
la structure et le dimensionnement des réseaux ;
5) et enfin, le froid industriel qui va du montage et du suivi de projets de
climatisation conventionnelle, de projets de climatisation au gaz naturel,
de projets de stockage de froid, ainsi que l’optimisation de puissance et
des régulations.
Cet ensemble des activités a valu à 3E de compter parmi ses clients
certaines banques d’envergure internationale et certains ministères
tunisiens (énergie et environnement), la STRAMICA et, entre autres, le
groupe SFBT (gestion et économie d’eau), la SOMOCER et la SITEX (thermie
industrielle), de même que la STEG, Poulina et la CTKD (froid industriel).
Derrière 3E, il y a une jeune demoiselle d’une petite trentaine d’années.
Radhia Mchirgui, originaire de Gabès, a fait l’ENIT (génie énergétique)
avant d’entamer un doctorat en environnement à l’Université de Stuttgart
(Allemagne). Au bout de cinq ans d’expérience dans un bureau d’études et
dans une société d’énergies renouvelables, elle crée 3E en 2003 avec un
capital initial de dix mille dinars, et se fait entourer d’une équipe
d’ingénieurs en énergie, environnement et génie industriel. En seulement
trois années, elle parvient à asseoir à 3E une notoriété telle qu’un bureau
d’études français, du nom de Holisud, déclare son intérêt à s’associer aux
3E. Ceux-ci, déjà bien présents en Tunisie et en Algérie, vont pouvoir,
grâce au partenaire français, cibler l’Afrique du Nord et surtout l’Europe.
En attendant, la Société tourne plutôt bien avec un portefeuille clients
assez garni. En 2007, 3E réalise un chiffre d’affaires de 150 milles dinars
avec des prévisions de doubler ce chiffre en 2008.
L’espoir est d’autant plus permis que Mlle Radhia Mchirgui se lance
actuellement à l’assaut des pays du Golfe.