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[28/04/2008 13:03:48] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a fortement relevé lundi sa prévision d’inflation pour la zone euro en 2008 à 3,2%, un record depuis le lancement de l’euro, du fait de la flambée des prix énergétiques et alimentaires, et a légèrement abaissé celle sur la croissance, à 1,7%. Jusqu’ici Bruxelles tablait sur une inflation à 2,6% et sur une croissance à 1,8%. La zone euro va donc au devant d’une forte poussée des prix à la consommation, puisqu’elle n’avait atteint que 2,1% l’an dernier, et vers un net ralentissement de la croissance, après 2,6% en 2007, l’explication dans ce cas étant à chercher du côté de la crise des marchés financiers et du trou d’air de l’activité aux Etats-Unis. “La croissance économique ralentit dans l’UE et dans la zone euro et les pressions inflationnistes actuelles importées (les tarifs de l’énergie, ndlr) sont un sujet de préoccupation”, a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, cité dans un communiqué. “Nos économies ont résisté jusqu’ici aux chocs extérieurs, et nous prévoyons que la création d’emplois se poursuivra, bien que plus lentement, mais nous devons poursuivre des politiques macroéconomiques saines et éviter d’entrer dans une spirale inflationniste qui toucherait principalement les familles à faible revenu”, a-t-il ajouté. La Commission européenne a relevé sa prévision 2008 de croissance pour l’Allemagne, à 1,8% contre 1,6% prévus fin février. Elle a revanche légèrement dégradé son pronostic pour la France, à 1,6% contre 1,7% avant, et pour l’Italie, à 0,5% (contre 0,7%). Pour l’Espagne, Bruxelles ne table plus que sur 2,2% de croissance, contre 2,7% en février. En matière d’inflation, la Commission prévoit que, “après un pic au deuxième trimestre”, la hausse des prix à la consommation décélère à 2,2% l’année prochaine dans la zone euro. Pour l’ensemble de l’Union européenne, elle prévoit 3,6% d’inflation cette année et 2,4% en 2009. Cette valse des étiquette en Europe est problématique car elle commence à peser sur le moral des ménages et leur appétit de consommation. Avec le risque de voir s’engager une spirale négative pour la croissance. |
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